« La dégradation des services publics à laquelle on assiste depuis des années écope d’une austérité budgétaire et de réformes qui ont impacté surtout les plus marginalisés et les plus vulnérables. Cela n’a fait qu’exacerber les inégalités sociales » affirme Hugo Valiquette, président du RQ-ACA. « Reconnaître la valeur du travail des personnes qui sont chaque jour au front pour aider la population passe par des conditions salariales décentes. Si le gouvernement veut vraiment valoriser l’importance de ce réseau essentiel, ça va prendre un investissement à la hauteur des besoins. »
Le RQ-ACA, qui est mobilisé depuis plus de 20 ans pour une plus grande justice sociale, s’inquiète de la fragilisation progressive des services publics. « Au fil des années, la pression sur les organismes communautaires n’a fait qu’augmenter pour pallier les insuffisances du réseau public. Et ce, alors que le milieu communautaire est aussi à bout de souffle à cause d’un financement insuffisant et de la rareté croissante de la main-d’œuvre. C’est le temps que le gouvernement s’occupe du filet social du Québec », déclare Caroline Toupin, coordonnatrice.
Les services publics sont essentiels à la réalisation des droits humains. La privatisation et la tarification des services, que le gouvernement semble idéaliser, ne sont pas des solutions viables si on veut assurer à toutes et tous d’avoir accès à des services accessibles et de qualité.
« L’État québécois doit préserver l’universalité de ses services. Et, en tant qu’employeur, il a la responsabilité d’assurer des conditions de travail et de vie décentes pour ses travailleuses et travailleurs », de conclure, M. Valiquette.
Le RQ-ACA rappelle que les services publics sont en grande majorité réalisés par des femmes qui exercent divers métiers de soin, trop souvent mal reconnus, sous-payés et dans des conditions de travail difficiles. Il offre ainsi toute sa solidarité aux mobilisations ayant cours dans le cadre des négociations avec le gouvernement du Québec.
Un message, un commentaire ?