Le Front d’action populaire en réaménagement urbain est outré que le budget Jérôme-Forget ne prévoit encore une fois aucune somme permettant d’augmenter le revenu des personnes assistées sociales et qu’il s’apprête à les appauvrir pour une cinquième année consécutive, en ne leur accordant qu’une demi-indexation de leurs prestations.
François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, trouve « paradoxal de continuer à appauvrir les personnes qui sont déjà les plus pauvres dans notre société, dont plusieurs sont parents d’enfants en bas âge, tout en annonçant la création d’un fonds de 400 millions $ pour les enfants de 0 à 5 ans vivant en milieu vulnérable ». Il ajoute que « la pauvreté des enfants est in-dissociable de celle de leurs parents ».
Le FRAPRU pense également que l’approche d’« incitation au travail » préconisée par le budget, avec son Pacte pour l’emploi laissera de côté la grande partie des prestataires d’aide sociale qui continueront d’être exclus du marché du travail. Marie-José Corriveau, responsable des dossiers québécois au FRAPRU, se demande si « le marché actuel du travail sera réelle-ment prêt à embaucher des personnes qui en sont exclues depuis des années, qui sont pour une large part sous scolarisées ou qui ont plus de 50 ans ». Elle considère que « les personnes qui seront laissées de côté ont, comme tout le monde, des besoins essentiels, comme se loger, se nourrir ou se vêtir, mais le niveau actuel de leurs prestations ne leur permet définitivement pas d’y répondre ».
