« Nous ne soulignerons jamais assez que le respect des droits des Premières Nations est essentiel dans toute décision en matière de mise en valeur des ressources », a déclaré le Chef national de l’APN, Perry Bellegarde. « Cela signifie que le gouvernement doit s’acquitter de son obligation légale de consultation et d’accommodement, et de mettre en pratique le principe de consentement libre, préalable et éclairé énoncé dans la Déclaration des Nations Unies. Nous appuierons les Premières Nations dans l’exercice de leur droit de dire oui ou non. Les gouvernements et l’industrie doivent respecter cela. Notre approche sera toujours d’atteindre l’équilibre entre l’économie et le besoin de protéger l’environnement pour assurer un développement durable et responsable. Dans un monde beaucoup trop dépendant des combustibles fossiles, il faut consacrer plus d’effort et d’investissement pour migrer vers une énergie propre, renouvelable et verte. »
Le 29 novembre, le gouvernement canadien a annoncé ses décisions par rapport à trois projets de pipeline - le gouvernement a approuvé le remplacement de la canalisation 3 à certaines conditions, ainsi que le projet de pipeline Trans Mountain sous réserve de 157 conditions, mais a rejeté le projet de pipeline Northern Gateway. Le gouvernement fédéral a également annoncé un moratoire sur le transport de pétrole brut le long de la côte nord de la Colombie-Britannique.
Le Chef national Bellegarde a déclaré ce qui suit : « Ce gouvernement s’est engagé dans une relation de nation à nation. Cela signifie que les Premières Nations doivent participer à la prise de décisions aux niveaux les plus élevés dans tout projet qui touche nos territoires traditionnels. La modernisation de l’Office national de l’énergie doit passer par les Premières Nations aussi bien en ce qui a trait au processus qu’aux rôles directs en matière de prise de décision de l’Office national de l’énergie. Nous ne sommes pas des parties prenantes. Les Premières Nations sont les détentrices de droits et de titres.
Le Chef national de l’APN, Perry Bellegarde, était présent hier à la Cour suprême du Canada aux côtés de la Première Nation Chippewas de la Thames, alors que s’amorçait sa cause historique devant la Cour suprême. Les Chippewas de la Thames tentent de faire invalider par la Cour suprême un permis délivré à Enbridge Inc. en vue d’inverser la canalisation 9 et d’en accroître la capacité entre Sarnia, en Ontario, et Montréal, au Québec. La Première Nation affirme qu’elle n’a pas, comme le prévoit la loi canadienne, été consultée adéquatement, en aucun temps pendant le processus. Le Chef national Perry Bellegarde était là pour soutenir les Premières Nations et les droits des Premières Nations, y compris leur droit à l’autodétermination.