Dans la foulée des grands mouvements de contestation contre le racisme et le racisme systémique, le CIMM souhaite ajouter sa voix à celles qui dénoncent les discriminations racistes, complètement contraires aux valeurs d’égalité et de justice sociale.

Le CIMM reconnaît la présence de racisme systémique dans les milieux de travail montréalais. Cette discrimination envers des populations racisées est incontestable ! Elle ne signifie pas que les individus eux-mêmes soient racistes, mais bien que la manière dont nos institutions sont structurées engendre des discriminations envers des personnes racisées, indépendamment des individus qui y évoluent. Les structures syndicales ne sont pas exemptes, elles non plus, de racisme systémique. Les personnes racisées et autochtones sont nettement sous-représentées au sein des instances décisionnelles des syndicats.

Depuis plusieurs années, les organisations membres du CIMM se mobilisent contre toute forme de discrimination, notamment celle liée au racisme systémique. À cet effet, dans la foulée de sa démarche des États généraux régionaux du syndicalisme, le CIMM a organisé une soirée-conférence intitulée « Le racisme n’est pas syndical. » Il y tendait la main aux syndicalistes présents pour lutter contre le racisme sous toutes ses formes dans leurs organisations. Le CIMM poursuit, depuis lors, son travail de sensibilisation et invite ses syndicats affiliés, tout comme les organisations patronales, à mener une réflexion sérieuse sur leurs pratiques afin de lutter contre cette injustice.

Le CIMM souhaite par ailleurs saluer la volonté affichée par la mairesse de Montréal de mener la lutte au racisme systémique à la Ville de Montréal. En ce sens, les recommandations contenues dans le rapport de l’Office de consultation publique de la Ville de Montréal sur le racisme et la discrimination systémiques semblent susceptibles d’améliorer significativement la situation. Les recommandations 5, 8, 11 et 14, qui se rapportent au monde du travail, nous semblent particulièrement porteuses de changements positifs.

Les organisations gouvernementales, politiques, publiques, patronales et syndicales doivent s’inspirer de cette démarche et se doter elles-mêmes d’un plan d’action pour lutter contre ce fléau qui touche une part significative des travailleuses et travailleurs de Montréal.

Le Comité intersyndical du Montréal métropolitain, représentant plus de 400 000 travailleuses et travailleurs du Grand Montréal, est composé des organisations syndicales suivantes : l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal, la Centrale des syndicats démocratiques, la Centrale des syndicats du Québec, le Conseil central du Montréal métropolitain - CSN, le Conseil régional FTQ Montréal métropolitain, le Syndicat des enseignants de la région de Laval, le Syndicat des enseignants de l’Ouest de Montréal, le Syndicat de la fonction publique du Québec et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec.