« Le gouvernement du Québec doit abroger immédiatement l’inconstitutionnelle loi 78, éliminer toutes les amendes imposées et annuler les arrestations faites en vertu de cette loi, a déclaré Jim Turk, directeur général de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU). Le gouvernement Charest se trompe royalement s’il croit que le droit fondamental de protester contre d’injustes hausses des droits de scolarité ne sera pas défendu. »
La loi 78, adoptée vendredi soir à l’Assemblée nationale, brime sérieusement le droit constitutionnel à la liberté d’expression et d’association. Le gouvernement du Québec l’a déposée dans le but de saper la grève que mènent les étudiants québécois pour contrer la hausse des droits de scolarité par la mobilisation populaire.
« Les membres de la communauté académique de l’ensemble du pays se mobilisent par solidarité avec la population étudiante du Québec, a affirmé Roxanne Dubois, présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. Le gouvernement Charest doit abroger la loi et s’engager à revenir sur sa décision d’augmenter les droits de scolarité. »
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est l’organisation étudiante la plus importante du Canada, unissant plus d’un demi-million de membres dans les dix provinces. La Fédération et ses prédécesseurs représentent la population étudiante du Canada depuis 1927.
L’ACPPU est le porte-parole national des 68 000 professeures et professeurs et employés en poste dans plus de 120 universités et collèges établis d’un océan à l’autre.