La Marche des peuples pour le climat : tour d'horizon de la presse et reportage photos

mardi 23 septembre 2014 / DE : Presse-toi à gauche

La Marche des peuples pour le climat a attiré plus de 570 000 personnes lors de 2 700 activités différentes dans 161 pays selon les estimation du quotidien The Guardian (http://www.theguardian.com/environment/guardianwitness-blog/gallery/2014/sep/22/largest-climate-march-in-history-your-pictures). Il s’agit de la plus importante mobilisation pour le climat de l’histoire mondiale. Tour d’horizon de quelques reportages dans la grande presse.

Le Monde (France)

L’espace d’un instant, la météo a essayé de voler la vedette au climat. Mais les pluies éparses du début d’après-midi n’ont pas eu raison de la « Marche du peuple pour le climat » qui s’est tenue à Paris dimanche 21 septembre. Aux côtés de personnalités comme l’écologiste Nicolas Hulot ou le chanteur Patrice, les manifestants – qui étaient entre 5 000, selon la police et 25 000, selon les organisateurs – ont défilé pour lancer un appel aux chefs d’Etat qui se réuniront lors d’un sommet extraordinaire de l’ONU sur le changement climatique, mardi 23 septembre.

L’événement se tenait dans le cadre d’une marche mondiale pour le climat, autoproclamée « plus grande mobilisation citoyenne jamais organisée sur l’enjeu climatique ». Plus de 2 500 défilés étaient prévus dans 158 pays, de Melbourne à New York, en passant par New Delhi, Berlin, Londres et Vancouver.

Beaucoup de jeunes

Dans le cortège, au-delà des ONG écologistes (Greenpeace, Oxfam, Sortir du nucléaire ou encore Bloom) et des partis politiques (EELV et sa patronne Emmanuelle Cosse, le Front de gauche mené par Jean-Luc Mélenchon), ce sont surtout des jeunes qui se sont mobilisés.

The New York Time (Etats-Unis)

Les organisateurs utilisant des données collectées par 35 vérificateurs et compilées par un mathématicien de l’université Carnagie melon évalue à 311 000 le nombre de personnes qui ont participé à la marche dans les rues de New York. Indices de la variété des préoccupations, les slogans allaient du « Il n’y a pas de planète B », « La forêt n’est pas à vendre » et « Des emplois, la justice et des énergies propres ».

(...)

La gravité de la situation a été soulignée par une minute de silence pour démontrer la gravité de la situation et commémorer le sort des victimes des changements climatiques. Puis un tintamarre a sonné l’alarme aux oreilles des politicienNEs qui protègent les intérêts des pétrolières et autres pollueurs.

Une des organisations à l’origine de la Marche a déposé une pétition de 2,1 millions de signatures exigeant des mesures pour la protection du climat. « C’est la démonstration de la force de ce mouvement » a déclaré Ricken Patel, directeur exécutif de Avaaz. « Les gens sont venus en grand nombre ».

The Guardian (Grande-Bretagne)

À Londres, les organisateurs de l’événement pour le climat ont affirmé que 40 000 personnes ont participé à l’activité, une marche qui s’est terminée devant le Parlement. La manifestation s’est déroulée dans l’ordre malgré les slogans et injures émises lors du passage des marcheurs et marcheuses devant le 10 Downing Street et l’édifice du ministère de l’énergie et des changements climatiques.

Le défi est de taille selon le ministre des affaires étrangères des Îles Marchall, Tony DeBrum : « Si rien n’est fait, nous atteindrons une hausse de 4,5 degrés. Pour nous, ça signifie la fin ».

(…)

DeBrum a affirmé que les pays comme le sien doivent voir des progrès significatifs dans la lutte aux changements climatiques, des gestes concrets de la part des décideurs et des éluEs. Que la réduction des émissions des gaz à effets de serre sera parmi les priorités des Etats. Que les sommes nécessaires à l’aide aux pays pauvres soient mises à la disposition par les pays riches. Il se déclare déçu de constater que les leaders des pays les plus pollueurs – la Chine, l’Inde, le Canada et l’Australie – seront absents du Sommet pour le climat.

Al Jazeera

La Marche des peuples pour le climat a été organisée et appuyée par plus de 1 400 organisations, incluant des groupes écologistes, des groupes pour la justice sociale tout comme des organisations syndicales. Les étudiantsEs furent très présentEs, mobilisant des représentantEs de plus de 300 collèges et universités différentes. L’événement exige des dirigeants mondiaux davantage de gestes susceptibles de réduire les impacts sur le climat et entend profiter du Sommet de l’ONU sur le climat pour appuyer ces exigences.

Toutefois, les espoirs sont réduits car les engagements fermes de réduction des GES risquent d’être rares. En effet, deux des plus importants pollueurs, l’Inde et la Chine, seront absents du Sommet, rendant caduques les espoirs d’une entente globale.

Des images autour de la planète