Montréal, 10 décembre 2008 – Seulement 36 femmes ont été élues à l’Assemblée nationale lors des élections générales du 8 décembre 2008, quatre de plus qu’en 2007, deux de moins qu’en 2003, soit 29% des sièges. « Plus de 68 ans après l’obtention du droit de vote et d’éligibilité, le Parlement du Québec est toujours loin d’une représentation égalitaire des femmes et des hommes ! Or, l’égalité des sexes est un des fondements même de la démocratie », déclare Michèle Asselin, présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ).
Cette faible représentation des femmes a démontré la nécessité pour le gouvernement du Québec d’agir afin d’assurer une représentation égalitaire des femmes à l’Assemblée nationale. La FFQ réclame depuis de très nombreuses années une réforme du mode de scrutin pour implanter un système proportionnel et l’adoption de mesures positives efficaces pour l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes à l’Assemblée nationale. La FFQ a présenté un mémoire à la Commission spéciale sur la Loi électorale tenue à l’hiver 2006 dans lequel elle proposait plusieurs mesures. « Après des mois et des mois de tergiversations, le gouvernement Libéral n’a pas donné suite à ces demandes pas plus qu’aux recommandations du Directeur général des élections », déplore Mme Asselin.
Aussi, la FFQ exhorte le premier ministre à nommer un conseil des ministres composé d’un nombre égal de femmes et d’hommes, bien qu’une présence paritaire au sein du conseil des ministres ne règle pas l’ensemble des enjeux liés à la sous-représentation systémique des femmes au Salon bleu. On se rappelle que M. Charest a nommé le premier conseil des ministres paritaire en 2007. « On ne saurait admettre de recul à ce niveau », affirme Mme Asselin.
Par ailleurs, la FFQ se réjouit de l’élection de Mme Pauline Marois, première femme cheffe de l’Opposition officielle.