« On ne peut plus faire confiance au gouvernement. Il n’y a presque plus de cas de COVID-19 dans tout le CISSS et pourtant, les mesures de l’Arrêté 007 sont encore utilisées mur à mur. Le ministre Dubé nous a garanti une reprise progressive des activités pour permettre aux professionnelles en soins de souffler, or c’est tout l’inverse qui se produit. Actuellement, en Montérégie-Ouest, il manque 50 % de professionnelles en soins dans notre établissement et pourtant, les activités continuent sans que l’employeur n’évalue la situation. Depuis un an, ce sont plus de 300 professionnelles en soins qui ont quitté l’établissement. Quand tu donnes des services sans le personnel nécessaire, tu mets inévitablement tout le monde à risque et les conséquences peuvent être graves. Il est où le PDG de l’établissement ? Que fait-il pour trouver des solutions ? »
Mélanie Gignac, présidente, syndicat des professionnelles en soins, Montérégie-Ouest
« Les professionnelles en soins sont épuisées, elles veulent du répit et qu’on cesse de les déplacer d’un centre d’activité à l’autre sans considération pour leur expertise, ni pour la conciliation travail-famille. Cela fait 365 jours qu’on leurs demande d’être raisonnable ; qui pourrait continuer à travailler dans des conditions aussi exécrables, sans respect ? Les témoignages poignants des professionnelles en soins qui exigent l’abrogation de l’Arrêté doivent être entendues ! Malgré les engagements de l’employeur, nous sommes toujours en attentes d’actions concrètes. »
Julie Daignault, présidente, Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides
« La FIQ ne lâchera pas le morceau. Ce n’est pas vrai qu’on va continuer de tolérer une méthode de gestion aussi liberticide qui s’attaque principalement aux femmes. Le gouvernement fait volontairement peur à la population en invoquant les bris de services. Or, cette possibilité ne date pas d’hier en raison de la pénurie qui existait bien avant la pandémie. On a toujours trouvé des solutions négociées et satisfaisantes pour éviter les bris de services. Jamais le gouvernement n’a invoqué le besoin de suspendre la convention collective. Ça fait pourtant un an que l’abus persiste. Le gouvernement n’a plus de raison de refuser la main tendue. L’heure est à réparer les dégâts. »
Nancy Bédard, présidente, Fédération interprofessionnelles de la santé du Québec-FIQ
Les actions symboliques visaient à rappeler et illustrer que le nombre de professionnelles en soins qui ont quitté le réseau pour sauver leur peau ne cesse d’augmenter, et à rappeler au gouvernement à quoi ressemble une vraie convention collective.
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