La fédération souligne que les parents du Québec sont unanimes sur l’importance du travail essentiel effectué par tous les salariés des services éducatifs à la petite enfance et que ce sondage est encore une fois la preuve qu’il y a urgence d’agir pour rebâtir le réseau en train de s’écrouler. Selon la FIPEQ-CSQ, lorsqu’une association patronale démontre qu’elle est en accord avec les demandes syndicales, le moment est venu pour le gouvernement de se rendre à l’évidence : il doit intervenir et injecter rapidement des fonds dans des offres salariales à la hauteur des attentes, ce que les membres crient haut et fort depuis longtemps. Cette semaine encore, des intervenantes qualifiées ont quitté le métier par dizaines, emportant avec elles leur expertise qui, autrement, aurait contribué à créer des places abordables promises aux les familles.
« Nous savions depuis longtemps que la population nous appuie dans nos revendications et le sondage dévoilé par l’AQCPE dimanche nous le confirme encore. Au quotidien, les parents nous remercient du travail essentiel que nous faisons et ils sont plusieurs à nous soutenir dans les négociations en cours pour les conventions collectives des intervenantes en CPE. Depuis le tout début, nous sommes prêtes à faire avancer les négociations afin de régler rapidement avec le ministère de la Famille et les employeurs, mais ce n’est pas nous qui sommes de mauvaise foi. Nous attendons encore leurs offres salariales et nous espérons qu’elles seront bien différentes des offres normatives reçues le mois passé, qui nous faisaient reculer. Malheureusement, le problème est le gouvernement, qui est le bailleur de fonds de notre réseau et qui refuse continuellement d’admettre l’existence d’un problème de conditions de travail. C’est pour cela que nous avons manifesté samedi devant le bureau de Sonia LeBel. Les conditions de travail et les salaires sont incontournables pour régler la pénurie de main-d’œuvre et le manque de places et ça nous rassure qu’au moins les parents, eux, le savent », a déclaré Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.
La FIPEQ-CSQ reste en attente d’incitatifs concrets qui améliorent les conditions d’exercice et les salaires, stimulant l’attraction et la rétention du personnel dans les services éducatifs à la petite enfance. Elle rappelle qu’elle a proposé plusieurs solutions au gouvernement et que les processus sont en place, aux tables de négociation en CPE et dans les comités de travail sur les milieux familiaux, pour qu’il fasse des offres censées aux salariées incessamment.
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