« Ce projet de loi s’inscrit en continuité avec toutes les dernières mesures visant à modifier les lois qui s’appliquent à la main-d’œuvre, telle que le saccage de l’assurance-emploi. Le gouvernement conservateur fait preuve d’acharnement à l’égard des travailleurs et des travailleuses. Il tente de miner toute forme d’organisation qui peut mobiliser une force d’opposition collective contre ses politiques rétrogrades. À ce titre, les syndicats sont dans sa ligne de mire. Ces assauts répétés résulteront en l’accroissement des inégalités déjà préoccupantes et une détérioration des conditions de travail généralisées au Canada. Et ce qui est particulièrement odieux, le gouvernement canadien singularise les syndiqués de la fonction publique fédérale en leur imposant des mesures encore plus sévères », déclare Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec.
Le gouvernement canadien ajoute une étape au processus de syndicalisation en le prolongeant par un vote obligatoire. Conséquemment, l’employeur dispose d’un nouvel avantage afin d’exercer des pressions, telles que de l’intimidation, des menaces de congédiement ou des représailles. Dans ce cas, le temps joue en faveur de l’employeur Autre trouvaille pernicieuse, le gouvernement conservateur fait fi de la notion du 50% et donne le pouvoir à des groupes minoritaires pour remettre en question le droit à l’accréditation syndicale et faciliter la demande de révocation.
Le projet de loi privé C-525, présenté par le député albertain Blaine Calkins, modifiant le Code canadien du travail, la Loi sur les relations de travail au Parlement et la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique a été déposé le 5 juin en première lecture.