En raison du calendrier scolaire qui prend fin en juin et des délais d’activation des vaccins pouvant aller de deux à trois semaines, la centrale syndicale craint que l’actuel rang de priorisation du personnel scolaire et de la petite enfance ait l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. Dans un souci de limiter les éclosions et de minimiser la fermeture de groupes, ou même d’établissements, pour favoriser les apprentissages et la socialisation, la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, lance donc un appel à la cohérence pour prioriser dès maintenant la vaccination du personnel scolaire et de la petite enfance œuvrant en zone rouge. « Mettre de côté le personnel en contact direct et quotidien avec des élèves et des tout-petits envoie un mauvais signal quand on voit, chaque jour, de nouvelles éclosions dans leurs établissements en zone rouge. Ces travailleuses et ces travailleurs sont exposés à des situations à risque et, en parallèle, le dossier de la qualité de l’air dans les écoles fait du surplace. Alors que, depuis le début de la crise, le personnel des écoles et des services éducatifs à la petite enfance agit sur la première ligne de front de la pandémie, il a aujourd’hui le sentiment d’être mis de côté quand on sait que la distanciation physique est inapplicable dans la plupart des milieux. Il aura fallu interpeller le gouvernement sur la place publique pour que le personnel scolaire et de la petite enfance soit inclus dans le projet pilote de vaccination dans Côte-Saint-Luc et dans le quartier Plamondon. Qu’est-ce que le gouvernement attend pour étendre ce projet à l’ensemble des zones rouges ? », demande Sonia Ethier.
Et les travailleuses enceintes ?
La CSQ dénonce par ailleurs que les travailleuses enceintes, de façon générale, ne soient toujours pas jugées prioritaires dans le cadre de la campagne de vaccination en vigueur au Québec, et ce, malgré le fait que l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) reconnaît depuis le début de la pandémie les risques de complications lors de l’accouchement. Rappelant qu’en Ontario, les travailleuses enceintes bénéficient d’une priorité de vaccination compte tenu de ces mêmes risques, la CSQ continue d’interpeller le gouvernement Legault sur l’application du principe de précaution et demande qu’en l’absence de priorité de vaccination, les travailleuses enceintes soient retirées de leur lieu de travail. « Alors que les travailleuses enceintes étaient retirées de leur milieu de travail dans les premières semaines de la pandémie, la pénurie de personnel, lors de la rentrée scolaire, a curieusement mené des établissements à les rappeler au travail. Compte tenu des risques démontrés, l’application du principe de précaution à leur endroit serait la moindre des choses », conclut la présidente de la Centrale.
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