La présidente de la CSN estime qu’il faut se souvenir des jeunes victimes qui ont injustement et inutilement perdu la vie, d’autant plus qu’elles ont été les cibles d’un homme ayant épousé une vision du monde où les femmes n’avaient pas leur place, où elles ne pouvaient requérir l’égalité. Cette rage antiféministe est relevée par la journaliste Francine Pelletier qui, dans le numéro hors série du magazine La Vie en rose, écrivait : « En abattant 14 futures ingénieures, ce n’est pas à elles personnellement que Lépine en voulait, mais bien au mouvement des femmes… Loin de rééditer un vieux rapport de force, il s’en prenait à ce qu’il y avait de plus nouveau dans la société : l’avancement des femmes. »
« Cette analyse demeure malheureusement d’actualité alors que nous devons encore nous mobiliser pour contrer les attaques des groupes antiféministes, que nous devons poursuivre la lutte pour le maintien du registre des armes à feu dans son intégralité, que des milliers de femmes doivent encore se réfugier dans des maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale », note la dirigeante syndicale.
Claudette Carbonneau invite les membres de la CSN et la population à demeurer mobilisés et à porter le ruban blanc qui rappelle ces tristes événements. « Il s’agit d’abord d’affirmer notre solidarité envers toutes les femmes victimes de violence. Il s’agit également de lancer un appel pour que cessent ces violences », de conclure Claudette Carbonneau.