« Nous continuons à soutenir les professionnel-les ainsi que le personnel de bureau et de l’administration directement touchés par la situation, comme nous l’avons fait depuis l’annonce initiale des transferts par le ministre Barrette, souligne d’entrée de jeu le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Il est important pour nous de connaître la réalité sur le terrain de ces travailleuses et travailleurs afin de pouvoir mesurer les répercussions des transferts et d’être en mesure d’agir en conséquence ».
La CSN a dénoncé à de nombreuses reprises la philosophie du ministre Barrette qui fait de plus en plus graviter tout le système de santé et de services sociaux autour des médecins. « Prenons le cas d’une personne qui éprouve des problèmes d’ordre psychosocial, comme des difficultés relationnelles importantes à la maison ou au travail. Si elle a un médecin de famille en GMF, elle devra d’abord le consulter. Le médecin va facturer la RAMQ pour ensuite la référer à un travailleur social du GMF ou du CLSC si son cas est urgent et nécessite un suivi de moyen ou long terme. Cette manière de procéder va augmenter les coûts du système et menacer sa pérennité. C’est complètement irresponsable de la part du gouvernement ».
La CSN craint également que ce drainage des ressources des CLSC vers les GMF entraîne non seulement une surcharge de travail et une pression accrue sur le personnel des CLSC, mais une réduction de l’accès aux services sociaux pour la population, particulièrement pour les personnes vulnérables ainsi que pour celles qui n’ont pas de médecin de famille.
« Notre enquête nous donnera l’heure juste concernant les pressions que fait subir le gouvernement sur les personnes concernées par les transferts. Elle s’inscrit dans une série d’actions menées par la CSN pour protester contre la réforme Barrette du système de santé et de services sociaux. Jamais nous ne laisserons tomber les travailleuses et travailleurs du réseau », conclut Jean Lacharité.