Ces objectifs ne sont plus tenables. C’est alors que pour les imposer, le 1 % déploie un puissant dispositif militarisé, repris par les médias et l’intellectualité de droite sous la forme d’un discours haineux, raciste et xénophobe. C’est l’idéologie de tout-le-monde-contre-tout-le-monde, qui débouche sur un cycle de militarisation et de guerres « sans fin », comme le disait l’ancien président étatsunien George W. Bush.
Devant cette vague de droite, l’ancienne gouvernance keynésienne est aux abois. Elle s’est convertie depuis plusieurs années au social libéralisme : « parler à gauche, gouverner à droite », quitte à compatir devant les problèmes des « pauvres », mais sans changer quoi que ce soit aux processus et aux intérêts de classe qui sont à la racine.
L’humanité devant cette destruction programmée ne baisse pas les bras pour autant. De vastes mobilisations populaires surgissent sans cesse, des divers « printemps » arabes et africains aux grandes mobilisations à Barcelone, Istanbul, Buenos Aires, Athènes, Montréal, Washington, Standing Rock et ailleurs.
On résiste, on bloque la « machine ». On s’organise, on débat, on se regarde dans le miroir pour voir ce qu’on ne fait pas. On se pose des questions, même si on n’a pas toujours les réponses. On expérimente, à petite échelle, ce que pourrait être un monde égalitaire et écologiste. On essaie de faire notre place sur le terrain politique, dans des conditions d’une grande adversité.
Finalement, on se dit, comme le poète cubain José Marti, que dans cette ère des brasiers, « il ne faut y voir que la lumière ».
Pour cette huitième édition de leur université populaire, les NCS vous proposent un riche programme articulé autour de deux axes dont le premier est :
- - - - PREMIER AXE - - - -
Le Canada, d’hier à aujourd’hui : capitalisme, patriarcat, colonialisme
L’État canadien « célèbre » cette année son 150e anniversaire. Il a la singularité d’être le seul territoire des Amériques qui n’a jamais conquis son indépendance, qui ne s’est jamais réinventé sur le mode du républicanisme et qui a été marqué, dès son avènement jusqu’à aujourd’hui, par une histoire de conquêtes.
Ce n’est pas notre État et donc nous n’avons rien à célébrer. Pour autant, c’est une occasion pour mieux comprendre une structure qui s’est maintenue au pouvoir, au profit d’une petite élite, grâce à un savant dosage d’oppression et de violence des peuples avec un dispositif capitaliste et patriarcal assurant l’hégémonie.
À maintes reprises cependant, ce pouvoir a été bousculé par l’irruption des peuples. Cette histoire des résistances, c’est notre histoire. C’est à partir de là que nous pouvons cartographier les mouvements et leurs luttes aujourd’hui. C’est à cet exercice que nous vous invitons dans le cadre de l’université populaire des NCS d’août prochain.
Programme provisoire (en date du 7 avril 2017)
Jeudi 17 août |
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Fin de journée
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Le vin de l’amitié |
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Soirée |
L’heure des brasiers : le
territoire et la lutte pour la préservation du territoire |
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Vendredi
18 août |
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Avant-midi |
L’économie politique du
capitalisme canadien De
la dépossession à l’apartheid Décoloniser la pensée critique |
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Après-midi 13h-15h30 |
Les luttes des femmes contre
l’État canadien Racismes et discriminations 1917 : l’irruption des
luttes de Winnipeg à Montréal |
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Fin de journée 16h-18h |
PLÉNIÈRE : Les assauts de
l’État contre la nature |
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Samedi 19 août |
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Avant-midi 9h30-11h30 |
Les
stratégies de l’État pour nier les droits des peuples Le Canada maillon de la chaîne
impérialiste Le socialisme, 100 ans plus tard Travailleurs et travailleuses
contre l'État |
- - - - SECOND AXE - - - -
La révolution « numérique » : les enjeux pour le 99%
Le discours dominant nous promet à la fois la catastrophe (des millions d’emplois perdus) et le paradis avec la fin des emplois dangereux, sales et routiniers. Un peu partout, les mouvements populaires se trouvent bousculés par la robotisation, l’ubérisation et les nouveaux dispositifs de contrôle menaçant nos droits. Que faire ? Quelles sont les alternatives ? Comment définir un agenda inclusif et progressiste pour imaginer l’utilisation de la technologie au service du 99% ?
Vendredi 18 août
09h15 |
Mise au jeu - Mot de bienvenue |
09h30 |
Plénière -
Comment le numérique transforme l’espace public ? |
10h50 |
Pause |
11h00 |
Plénière
(continuation |
12h00 |
Pause |
13h30 |
Ateliers -
Comment la numérisation affecte-t-elle les emplois et les conditions de
travail ? |
15h15 |
Conclusion
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16h00 |
Clôture |
Informations : universite@cahiersdusocialisme.org