« Notre syndicat a travaillé sans relâche afin de mettre fin au carnage et de faire appliquer la loi depuis que nous avons réussi à faire modifier le Code criminel, en 2003, pour faire en sorte que les entreprises soient tenues criminellement responsables des décès et des blessures survenus en milieu de travail », a déclaré Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos. « Non seulement cette annonce a-t-elle été faite en ce Jour de deuil, mais il y a maintenant une semaine, trois autres de nos membres ont perdu la vie dans les forêts de l’île de Vancouver lors du déraillement d’un train qui transportait du bois d’œuvre. »
« Depuis l’explosion survenue à la mine de charbon Westray en 1992, le Syndicat des Métallos s’est battu pour obtenir justice pour les 26 mineurs qui sont décédés lors de ce désastre entièrement évitable, ainsi que pour leurs familles, qui sont toujours en deuil. Il en va de même pour des milliers de famille qui ont perdu des êtres chers au travail. Nous en avons rencontré beaucoup au cours de notre lutte. »
« Nous avons témoigné lors de l’enquête, nous avons fait pression pendant des années pour que le Code criminel fasse l’objet de modifications, qui sont désormais appelées la loi Westray, et nous avons milité afin que cette loi soit appliquée de façon adéquate. »
Le directeur du Syndicat des Métallos pour l’Ouest canadien, Steve Hunt, a affirmé : « Trop souvent, même si des accusations sont portées en vertu de la loi Westray, les employeurs s’en tirent en payant une amende, de sorte que les décès de travailleurs ne sont que le prix à payer pour faire des affaires. »
Marty Warren, directeur pour l’Ontario et les provinces atlantiques, a ajouté : « Si le gouvernement est sérieux, alors des ressources humaines et financières doivent être consacrées à l’éducation et à la formation des corps policiers et des procureurs afin que les choses soient enfin bien faites. »
Alain Croteau, directeur pour le Québec, a mentionné qu’une décision rendue récemment par un tribunal statuait que les accusations portées en vertu de la législation provinciale en matière de santé et sécurité peuvent être utilisées pour porter des accusations criminelles dans les cas de décès en milieu de travail.
« Toutes les pièces du casse-tête doivent s’assembler pour concrétiser une seule chose : faire cesser les décès de travailleurs », a dit M. Croteau. « Un emploi ne doit pas être une condamnation à mort potentielle - à aucun niveau. »
Les dirigeants du Syndicat des Métallos ont remercié le Congrès du travail du Canada pour son soutien en vue de faire de la loi Westray un élément central du Jour de deuil national 2017, qui a lieu chaque année le 28 avril.
Un message, un commentaire ?