Le 29 octobre 2019, soit il y a exactement un an, la FAE déposait ses demandes en vue du renouvellement de la convention collective de ses membres, arrivée à échéance le 31 mars dernier. Des demandes qui constituent autant de solutions aux difficultés vécues par les profs. Depuis ? Silence. « Nous avons l’impression que le gouvernement a fait le choix de faire trainer les choses et qu’il n’a aucune volonté de faire avancer les négociations. Nous avons récemment identifié nos priorités de négociation et nous sommes prêts à poursuivre le dialogue, mais encore là la partie patronale ne pose pas les gestes qui permettraient de faire progresser les pourparlers. Il n’y a aucune avancée concrète quant à nos principales demandes. Pourtant, l’éducation figurait parmi les priorités lors de l’élection du gouvernement Legault en 2018, et elle devrait l’être encore davantage considérant la pandémie actuelle ! », affirme Sylvain Mallette, président de la FAE.
Face au manque d’écoute et d’ouverture du gouvernement, la FAE a mené, pendant la nuit du 28 au 29 octobre, une opération de visibilité qui a visé les établissements des centres de services scolaires (CSS), des bureaux du ministère de l’Éducation à Québec et Montréal, ainsi que du bureau de circonscription du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge. Le message : Nous, les profs, avons des solutions ! Monsieur Roberge, écoutez-nous !
Les maux du réseau scolaire exacerbés
Déjà, avant la pandémie liée à la COVID-19, les effets de la pénurie de personnel, de la désertion professionnelle, des départs précipités à la retraite ainsi que de la détresse psychologique se faisaient sentir au sein de la profession enseignante et de l’école publique, sans parler des problèmes d’attraction et de rétention de personnel qui étaient déjà à un niveau critique. La crise sanitaire actuelle n’a fait qu’exacerber ces maux, et a mis en lumière les piètres conditions dans lesquelles les profs enseignent au quotidien, tout en révélant la nouvelle réalité anxiogène à laquelle ils sont confrontés. Malgré tout, le message sur l’urgence d’agir n’est pas entendu par le premier ministre et le ministre de l’Éducation.
« Le gouvernement doit reconnaître l’expertise des profs sur le terrain. Nous avons des solutions, et depuis un an que nous les proposons ! Dans la foulée de la deuxième vague qui ne semble pas vouloir se résorber, le gouvernement doit agir maintenant. Il est temps de faire comprendre au gouvernement que les réponses aux problèmes de l’école publique passent par la mise en place des solutions proposées par les profs dans le cadre de la présente ronde de négociation, et qu’il ne peut s’appuyer sur la pandémie pour négocier à rabais », conclut M. Mallette.
Cibles de l’opération de placardage
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