Pour Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ-CSN, l’obtention de mandats de grève forts démontre la colère des professeures et des professeurs de cégep. « Samedi, nous étions 150 000 à marcher dans les rues de Montréal, aujourd’hui nous sommes en action dans notre cégep. Les demandes de recul patronales sont trop importantes, notamment pour les précaires, mais également pour l’ensemble du réseau collégial. Nous profitons de la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants pour rappeler que les positions patronales dans la présente négociation auront des effets néfastes sur l’éducation si elles se concrétisent », affirme-t-elle.
Pour Pierre Girouard, président de la FEC-CSQ, la partie patronale maintient ses attaques contre les conditions de travail des enseignants. « La partie patronale nous demande plus d’heures d’enseignement, plus de temps de préparation et plus d’étudiants par classe. Elle veut, entre autres, supprimer 1000 postes dans le réseau collégial et obliger certains profs à accepter un poste dans un rayon de 250 kilomètres », ajoute-t-il.
Jusqu’à maintenant, 59 syndicats ont en main des mandats de grève, qui seront exercés avec les 400 000 travailleuses et travailleurs du Front commun.
En juin dernier, l’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC) a demandé l’intervention d’un conciliateur puis d’un médiateur dans la négociation. Depuis la mi-septembre, les syndicats de l’ASPPC, représentant l’ensemble du corps professoral au collégial, ont le droit de grève légal.
Journée mondiale des enseignantes et des enseignants
La date du 5 octobre a été choisie pour célébrer l’anniversaire de l’adoption en 1966 de la recommandation de l’UNESCO et de l’organisation internationale du travail (OIT) portant sur les conditions de travail du personnel enseignant. Cette journée permet de mieux faire reconnaître le rôle crucial du personnel enseignant dans la transformation de la vie des jeunes et des sociétés partout dans le monde.