Tant du côté du côté du NPD que des Libéraux, nous avons eu la promesse vague que s’ils sont portés au pouvoir, ceux-ci aboliraient la réforme de 2012. Pour sa part, le Bloc Québécois s’engage à abolir le Tribunal de la sécurité sociale et pour ce qui est des Conservateurs, ils continuent de défendre leur réforme et d’en nier les impacts.
Selon la porte-parole du MAC de Montréal, maître Kim Bouchard, « la réforme conservatrice a eu pour conséquence de réduire pour tous la liberté de choisir un emploi convenable et d’enfermer les travailleurs et travailleuses précaires encore plus dans le cercle de la pauvreté et de l’exploitation à outrance ». Pour Jean Ayotte du CCEM, « en abolissant les conseils arbitraux et les juges-arbitre, le seul objectif visé par ce gouvernement était de restreindre la possibilité des prestataires de contester les décisions de la Commission de l’assurance-emploi ».
Le Mouvement Action-Chômage de Montréal et le Comité Chômage de l’Est de Montréal croyons que le MINIMUM pour tout nouveau gouvernement qui dit avoir à cœur les intérêts de la population canadienne est de mettre fin au saccage de l’assurance-emploi en révoquant toutes les mesures adoptées par le gouvernement Harper.
Au moins trois mesures doivent être immédiatement prises dès la formation de ce nouveau gouvernement :
1. Annuler la nouvelle définition d’emploi convenable prévue par règlement et revenir à l’ancien article 27 de la Loi.
2. Retirer les révisions administratives obligatoires.
3. Émettre une déclaration d’intention d’abolition du Tribunal de la sécurité sociale, en mettant en place rapidement un comité tripartite présidé par exemple, par un ancien juge arbitre et composé des commissaires à l’assurance-emploi (travailleur et employeurs) pour mettre en action la transition vers le retour des conseils arbitraux et des juges arbitres.
Ces mesures n’ont pas à attendre la convocation du Parlement ou d’interminables discussions et devraient être prises sitôt le nouveau cabinet formé.
Les chômeurs et chômeuses doivent avoir une réponse rapide à leurs préoccupations. Peu importe la couleur et les prétentions d’un nouveau gouvernement, il n’y aura pas de lune de miel...
Nous allons continuer la lutte pour un régime d’assurance-chômage juste et universel.