« La ministre Vallée dévie de son mandat en plaçant l’atteinte de l’équilibre budgétaire au-dessus de l’égalité des sexes. Les mesures d’austérité de son gouvernement, qu’elle nie comme tous les autres ministres du cabinet Couillard, frappent de plein fouet les Québécoises. La ministre Vallée doit laisser de côté les messages officiels véhiculés par le bureau du premier ministre et assurer la mise en œuvre de la politique d’égalité hommes-femmes. Sinon, qui assumera cette responsabilité au sein du gouvernement ? », se questionne la vice-présidente de la FIQ, Line Larocque.
Les femmes : premières victimes de l’austérité libérale
La FAE et la FIQ ont rappelé que la hausse des frais de services de garde, les coupes dans les réseaux de la santé et des services sociaux, à l’aide sociale ainsi que dans le réseau de l’éducation, toutes imposées par le gouvernement Couillard, pénalisent au premier chef les femmes. Selon une récente étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), les Québécoises absorbent 13 milliards $ des mesures d’austérité, alors que les hommes n’en assument que 9,9 milliards $. De plus, les mesures de relance économique favorisent davantage les hommes que les femmes (7,3 milliards $ contre 3,5 milliards $). Au total, on constate donc un écart 7 milliards $, au détriment des femmes.
« Les femmes sont généralement celles qui utilisent le plus les services publics, pour elles et leur famille, et les services coupés sont généralement offerts par des femmes » explique la vice-présidente responsable de la condition des femmes à la FAE, Joanne Bertrand. « Si le gouvernement persiste dans son acharnement, les inégalités entre les femmes et les hommes continueront de s’accroître, comme cela s’est produit en Europe depuis la crise économique de 2008 », a-t-elle souligné.
La FAE et la FIQ ont profité de l’occasion pour dénoncer les propositions patronales du gouvernement en matière de conditions de travail, les hausses de salaire infimes de 3 % sur 5 ans et les reculs en matière de retraite et de droits parentaux. Encore une fois, le gouvernement sabre dans les conditions de travail d’emplois majoritairement occupés par des femmes.