En 2008, le monde a été secoué par une crise économique qui a eu de profondes conséquences. On ne peut comparer cette crise qu’à celle de 1929. Frappant de plein fouet au cœur du système, elle a d’abord ébranlé les États-Unis, puis s’est propagée avec davantage de véhémence en Europe. Les effets qui en découlent sont maintenant observables sur toute la planète.
Les gouvernements ont tous réagi de manière similaire aux menaces de cette crise : ils ont fait payer les jeunes et les travailleur(euse)s. Ils se sont arrimés aux banques et aux grandes entreprises qui refusent une réduction de leurs profits. Ensemble, ils ont élaboré des plans d’austérité sans égards aux droits acquis historiquement par la classe ouvrière, résultant en des mises à pied et une détérioration des conditions de travail, laissant la jeunesse devant un futur inquiétant.
Les jeunes d’aujourd’hui, qui expérimentent les débuts de cette crise pernicieuse, devront composer avec des conditions de vie encore plus difficiles que celles des générations précédentes. Dans le monde arabe et en Europe, les taux de chômage dressent un portrait terrifiant ; l’Espagne en est un exemple, plus de la moitié de la population y est sans emploi. Parmi les victimes de la crise, les immigrant(e)s, les femmes, les minorités visibles et la communauté LGBT risquent aussi d’en souffrir davantage puisqu’ils et elles sont quotidiennement victimes de préjugés, qu’ils et elles ont les emplois les plus précaires et les salaires les plus bas. La révolte des jeunes noir (e)s des ghettos de Londres de 2010 en est une illustration. Ils et elles se sont fait marginaliser par la presse internationale ainsi que par leur gouvernement.
La crise économique imprègne aussi fortement le système d’éducation et, au-delà des différences nationales, son impérialisme attaque l’accessibilité et la qualité de l’enseignement à tous les niveaux d’éducation. Chaque année, les gouvernements réduisent l’enveloppe budgétaire réservée à l’éducation, révélant ainsi qu’elle n’est pas considérée comme une priorité. Des infrastructures et des édifices précaires, un manque d’enseignant(e)s et de professeur(e)s, des aides à l’enseignement sous-qualifié(e)s et des lacunes dans l’aide financière aux études ne sont que des exemples des multiples conséquences de ces coupes.