Le président de la FPEP-CSQ soutient que l’annonce à la dernière minute de la formation en juin de « camps pédagogiques » pour les élèves ayant des difficultés d’apprentissage est la goutte de trop qui fait déborder le vase.
« Il faut bien comprendre qu’en dépit de l’éclosion de la pandémie, le personnel de l’enseignement privé a continué à travailler et a dû s’adapter du jour au lendemain à faire de l’enseignement à distance et du soutien pédagogique. Tout le monde a dû apprendre sur le tas, comme on dit. Mais ce n’est pas cela le pire. Le pire a été le ministère de l’Éducation qui nous envoie constamment de nouvelles directives qui modifient les précédentes et qui obligent, d’une fois à l’autre, le personnel à devoir revoir ses façons de faire et à s’adapter », dénonce Stéphane Lapointe.
Une gestion chaotique
Ce dernier va jusqu’à qualifier de chaotique la gestion du ministère de l’Éducation depuis la mi-mars, qui semble dirigé par un ministre littéralement perdu, qui ne sait plus où il va et qui change constamment de direction sans trop savoir pourquoi.
« Les directives changent chaque semaine. C’est complètement fou. On dirait que le ministre de l’Éducation s’est donné comme mission d’épuiser le personnel et de le démotiver pour le pousser à quitter la profession. La tâche des enseignantes et des enseignants augmente et explose à chaque nouvelle directive. C’est complètement fou et ça donne la nette impression que le ministre et son ministère n’ont plus aucune vision et que l’improvisation est devenue la nouvelle approche éducative à Québec », analyse le président de la FPEP-CSQ.
Un ministre qui doit redescendre sur terre
Stéphane Lapointe prévient le ministre Jean-François Roberge que ça ne peut plus continuer ainsi, qu’il doit se ressaisir et mettre fin à la cacophonie qui règne dans son ministère.
« Il faut arrêter les annonces improvisées pour plaire à tout le monde et recommencer à penser l’éducation au Québec en tenant compte des intérêts des élèves et de la réalité vécue par le personnel. La mise sur pied de "camps pédagogiques" à compter de juin, alors que les enseignantes et les enseignants doivent en même temps continuer leur enseignement à distance, préparer les bulletins de fin d’année, prévoir les signatures pour les albums de finissants et bien d’autres choses, ne tient pas la route. Il est plus que temps que Jean-François Roberge redescende sur terre », conclut le président de la FPEP-CSQ.
Un message, un commentaire ?