Du 3 juin au 10 septembre 2017 - Vernissage le 3 juin à 14h00
June 3 to September 10, 2017 - Opening on June 3 at 2PM
Que reflètent les paysages qui nous entourent ? Par qui sont-ils façonnés ? Que révèlent-ils de nos modes de vie ? Autant de questions que l’exposition de l’artiste photographe et vidéaste Isabelle Hayeur soulève en tentant de dresser un état des lieux.
Reflet d’un monde globalisé, la sélection d’images et de vidéos, issues de trois différentes séries réalisées au Québec et en Europe, donne au spectateur l’occasion de saisir les enjeux propres à l’aménagement des territoires et s’intéresse au devenir des lieux et des communautés concernées. Les œuvres présentées illustrent des transformations qui remodèlent les territoires et le quotidien, tant à l’échelle locale, provinciale, qu’internationale. Elles soulignent les mutations récentes de nos habitats et de nos sociétés et soulèvent des préoccupations et des questions communes concernant l’écologie, l’urbanisme et l’aménagement.
Dans les sociétés occidentales modernes, l’environnement et les paysages sont aménagés au profit de l’économie sans que les impacts de ces décisions sur les populations et l’écologie soient toujours pris en compte. Ces bouleversements, souvent brutaux, déstabilisent les communautés locales et occasionnent des ruptures qui bousculent l’équilibre des milieux de vie. « Troubler quelqu’un, le désorienter en le changeant de milieu et en le mettant dans une situation qui lui donne un sentiment d’étrangeté », voilà en quelques mots la définition du mot Dépayser. Cette notion, au cœur de l’exposition, est importante pour l’artiste, car elle souligne la perte de repères occasionnée à la suite de développements et d’aménagements des espaces. La question de l’organisation du territoire se confronte aujourd’hui à des enjeux multiples, souvent opposés. C’est pourquoi de grands projets de construction d’infrastructures se heurtent régulièrement à des populations inquiètes et préoccupées.
Si Isabelle Hayeur est reconnue pour ses paysages modifiés et recomposés, grâce à d’habiles recombinaisons numériques, elle s’intéresse parallèlement à une approche plus documentaire, dénonçant et mettant en valeur des revendications citoyennes. Pour sa première exposition individuelle au Musée d’art de Joliette, l’artiste introduit ainsi une réflexion sur des problématiques universelles. L’aspect réaliste des images et des paysages exposés traduit un discours engagé, renvoyant le spectateur à sa propre réalité, suscitant une prise de conscience face à des pratiques urbanistiques arbitraires et une exploitation effrénée des ressources naturelles.
L’artiste aimerait remercier : Citoyens sous haute-tension (CSHT), le Comité aviseur de St-Adolphe d’Howard, Build It Underground DDO, S.O.S. Mont Hereford, Nature Québec, le Musée d’art de Joliette, la Galerie Hugues Charbonneau, Le Conseil des arts et des lettres du Québec, Manon Massé et son équipe, Moise Piuze, Luc Dufort, Constance Durocher, Sarah Perreault, Lynette Gilbeau, Émilie Ruiz et Hélène Poirier
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