Si l’on comprend l’objectif général de cet arrêté dans le contexte de pandémie de la COVID-19, son application a des effets importants sur les professionnelles en soins, dont la FIQ est inquiète. En donnant pleine autorité aux employeurs pour gérer la main-d’œuvre, il permet d’annuler tous les congés, de modifier les horaires et d’organiser des déplacements de personnel.
Dans certaines régions, comme le Bas-Saint-Laurent et l’Abitibi-Témiscamingue, la situation est stable et il y a peu de cas de COVID-19, mais l’arrêté est utilisé comme s’il y avait une crise aiguë. « Les professionnelles en soins collaborent toutes depuis le début de la crise sanitaire et elles comprennent très bien l’importance de mobiliser les travailleuses pour lutter contre la COVID-19, mais elles observent toutefois que plusieurs employeurs utilisent l’arrêté pour régler des problèmes de main-d’œuvre antérieurs à la crise et cela doit cesser », déclare Nancy Bédard, présidente de la FIQ.
Le 27 avril, la FIQ s’est adressée directement au ministère de la Santé et des Services sociaux afin que les professionnelles en soins puissent envisager d’avoir des vacances, qui, dans plusieurs cas, ont été annulées. « Alors qu’on encensait les professionnelles en soins au début de la pandémie, on néglige maintenant les effets désastreux qu’elle a sur leur vie. Elles sont mères de famille, conjointes, proches aidantes : leur énergie est non seulement mobilisée par la pandémie d’un point de vue professionnel, mais devient aussi un casse-tête sans précédent pour faire face au quotidien. Notre demande est claire. Il faut obligatoirement permettre à l’ensemble des professionnelles en soins de prendre un temps de repos. Nous invitons le Ministère à envoyer un signal sans équivoque aux employeurs du réseau de la santé. Nos membres sont des humaines derrière les masques ! », ajoute Nancy Bédard.
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