Toujours en quête de profits, les propriétaires présentent des analyses tronquées du marché de l’immobilier. Ainsi, les propriétaires soutiennent que leurs dépenses augmentent plus vite que leurs revenus ; qu’ils ne font pas d’argent ; que la méthode de fixation de la Régie maintient les loyers bas et qu’elle est à l’avantage des locataires, etc. Ce sont ces « mythes » que le RCLALQ déboulonne : des analyses plus fines montrent que l’immobilier offre aux propriétaires un rendement plus que satisfaisant. Dans sa brochure, le RCLALQ a recensé les nombreux avantages fiscaux dont bénéficient les propriétaires, notamment l’exonération d’impôt sur le gain en capital.
D’autre part, il est totalement faux de croire que la Régie du logement maintient les loyers bas puisque que le prix des logements a augmenté de 29% au Québec depuis 10 ans. D’abord, le règlement sur les critères de fixation des loyers n’est pas obligatoire. Ensuite, les locataires n’ont pas l’information nécessaire pour statuer sur une hausse de loyer. À preuve, la Régie du logement fixe moins de 0,5% des loyers ! « Rétablir les faits dans ce contexte n’est pas seulement une nécessité, c’est une question de justice ! » a soutenu madame Emond.
Enfin, tout un volet de la brochure est dédié aux revendications du RCLALQ pour un meilleur encadrement des loyers : l’utilisation d’un avis-type obligatoire pour les modifications de bail, la création d’un registre des loyers, la révision de la méthode de fixation des loyers ainsi que le contrôle universel et obligatoire des loyers. Pour faire valoir ces revendications, le RCLALQ organise une action pour le contrôle des loyers le 24 avril à l’occasion de la Journée des locataires. « Cette brochure va nous aider à mobiliser les locataires en leur démontrant que les profits de l’immobilier se font sur le dos des mal logéEs ! »