En analysant l’évolution respective des loyers et des revenus des locataires depuis la création de la Régie du logement en 1980, le FRAPRU en vient à la conclusion que le loyer a progressé bien davantage que le revenu des ménages locataires durant cette période de trente ans pendant laquelle le Québec a connu aussi bien des surplus que des pénuries de logements locatifs. Entre le Recensement canadien de 1981 et l’Enquête nationale auprès des ménages, menée en 2011 par Statistique Canada, le loyer médian a augmenté de 188,3 % au Québec, passant de 223 $ à 643 $ par mois. Pendant ce temps, le revenu médian des ménages locataires, qui était de 14 746 en 1981, est monté à 32 118 $, pour une progression d’à peine 117,8 %.
« Ce n’est pas un hasard si le nombre de ménages locataires consacrant plus de la moitié de leur revenu pour se loger a augmenté de 65 % entre 1981 et 2011 et si le nombre de causes pour non-paiement de loyer est passé d’une moyenne de 15 602 dans la première moitié des années 1980 à 43 870 depuis le début des années 2010 ! », s’exclame François Saillant, coordonnateur du FRAPRU. Il ajoute qu’en trente ans, l’augmentation du coût du logement a aussi été supérieure à la hausse générale de l’Indice des prix à la consommation.
Des conseils aux locataires
Le FRAPRU recommande aux locataires de se faire leur propre idée sur la hausse de leur loyer, en utilisant l’outil de calcul mis en ligne ce matin par la Régie du logement et surtout en s’adressant au comité logement ou à l’association des locataires de leur région, ville ou quartier. La liste de ces groupes se trouve sur son site web au www.frapru.qc.ca.