La demande de conciliation déposée au ministère du Travail par la Section locale 1999 du syndicat des Teamsters en avril dernier n’a pas donné de résultats. Rappelons que les Teamsters représentent les quelque 227 salarié·es de l’usine.
« L’employeur est en train de nous servir de la vieille soupe avec un nom sophistiqué, mais ça reste une vieille soupe et nos membres le savent très bien, explique Jean-François Pelletier de la Section locale 1999. En clair, ils sont tout simplement insultés des offres des dirigeants de Delpharm. »
Lors d’une assemblée syndicale tenue le 19 mars dernier, les travailleurs et les travailleuses de Delpharm ont voté en faveur d’une grève à 97 % après avoir refusé les dernières offres patronales à 99,4 %.
Les négociations étaient dans un cul-de-sac depuis un certain temps. Le débrayage était devenu incontournable.
« Au Québec, l’augmentation des denrées atteignait près de 10 % en avril, analyse Michel Héroux, président de la Section locale 1999 des Teamsters. L’essence, ainsi que d’autres produits essentiels, augmente tout aussi rapidement. Les travailleurs et les travailleuses ne veulent pas perdre leur pouvoir d’achat, alors ils agissent en conséquence. »
Ces membres de la Section locale 1999 vivent leur deuxième conflit de travail en 6 ans, puisque l’employeur avait décrété un lockout en juin 2016. Actuellement, les salaires, le régime de retraite et l’horaire de travail restent au cœur du litige entre les parties.
« Ce conflit de travail aurait pu être évité si les dirigeants de Delpharm avaient fait preuve de sérieux lors des pourparlers, ajoute le président de Teamsters Canada, François Laporte. Malheureusement, l’échec des négociations met des patient·es qui dépendent de leurs médicaments dans une position difficile. »
Le contrat de travail se terminait le 31 janvier dernier.
« Nous sommes disposés à reprendre les discussions, conclut Jean-François Pelletier. Mais nous exigeons des offres qui répondent aux besoins des salarié·es. »
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