Rappelons que les enseignantes et enseignants franco-ontariens s’étaient prononcés à 97 % en faveur de la grève lors d’un vote qui s’est déroulé du 18 au 20 décembre 2019.
« Nos membres ont parlé, ils en ont long à dire, et l’AEFO les a écoutés et entendus, » a déclaré le président de l’AEFO, Rémi Sabourin.
L’AEFO utilisera ce moyen de pression collectif afin d’appuyer les revendications des membres, qui ne portent pas seulement sur leurs droits et leurs conditions de travail. À la table de négociation, l’apprentissage des élèves est aussi un enjeu de taille, pour lequel les enseignantes et les enseignants franco-ontariens sont prêts à participer à des mouvements de grève. L’AEFO proteste, entre autres, contre l’obligation faite aux élèves du secondaire de suivre des cours en ligne, qui a été imposée par le gouvernement, et à la réduction du choix de cours qui leur sont offerts.
« Les élèves d’aujourd’hui sont l’Ontario de demain. Le succès des élèves franco-ontariens est non négociable, » a ajouté Rémi Sabourin.
L’AEFO comprend que des mouvements de grève peuvent perturber le quotidien des parents d’élèves franco-ontariens et leur demande de comprendre qu’il s’agit d’un dernier recours pour le syndicat.
Rémi Sabourin a déclaré : « L’AEFO a une part de responsabilité dans les décisions qui seront prises à la table de négociation et ne peut pas accepter de participer à la détérioration du système d’éducation franco-ontarien ».
Malgré la grève du zèle, les négociations se poursuivent cette semaine. D’autres rencontres sont prévues pour la fin du mois.
L’AEFO compte environ 12 000 membres et représente les enseignantes et les enseignants des écoles élémentaires et secondaires de langue française de l’Ontario, tant catholiques que publiques, en plus du personnel professionnel et de soutien œuvrant dans différents lieux de travail francophones.
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