« Aujourd’hui, nous sommes près de 600 000 personnes en grève, partout au Québec. Nous écrivons l’histoire avec le plus important débrayage en Amérique du Nord depuis 1983. Ce mouvement qui se fait entendre haut et fort, c’est pour tout le monde. Pour les services à la population, pour soutenir le développement des enfants, pour prendre soin des personnes âgées, des malades et des plus vulnérables et pour les femmes qui représentent plus de 75 % des personnes offrant des services dans les réseaux publics », soulignent Caroline Senneville, présidente de la CSN, Mario Beauchemin, troisième vice-président de la CSQ, Caroline Letarte-Simoneau, représentante nationale de l’APTS et Samuel Sicard, directeur de la région de Montréal pour le CPAS-FTQ, porte-paroles du Front commun à Montréal.
Pour les travailleuses et les travailleurs du Front commun, tendre l’autre joue, c’est terminé. Le dernier dépôt de la partie patronale aura comme conséquence l’appauvrissement de l’entièreté du secteur public. Avec la mise à jour économique du ministre des Finances, Éric Girard, le 7 novembre dernier, cette minuscule bonification salariale s’est complètement évaporée.
« Le statu quo dans nos réseaux publics n’est pas tenable. Et pourtant, la ministre LeBel propose toujours de nous appauvrir. Nos revendications sont raisonnables et reçoivent l’appui de la population. Le rattrapage salarial et la protection du pouvoir d’achat, ce sont des priorités légitimes. Si c’était valable pour les parlementaires, ça l’est tout autant pour les femmes et les hommes de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur ! », concluent les porte-paroles du Front commun.
Rappelons que le gouvernement a choisi de donner aux parlementaires 30 % d’enrichissement et de rattrapage - auxquels viendront s’additionner d’autres augmentations annuelles - et qu’il a offert 21 % sur cinq ans aux policiers de la Sûreté du Québec, offre qui a été refusée.
Faute d’ouverture de la part du gouvernement aux tables de négociation, les travailleuses et travailleurs continueront d’augmenter la pression. Les organisations syndicales du Front commun réitèrent qu’elles sont prêtes à négocier, en tout temps et intensivement, pour parvenir à une entente négociée et satisfaisante pour leurs 420 000 membres.
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