« Quand un gouvernement juge raisonnable d’offrir aux professionnelles en soins une hausse de salaire qui ne couvre même pas l’inflation, quand il souhaite les déplacer d’un centre d’activités à l’autre comme des pions, sans tenir compte de leur expertise, il n’y a qu’une chose à faire : dénoncer l’inacceptable et faire monter la pression. Nos membres sont en colère parce qu’elles n’ont pas les moyens de soigner leurs patient-e-s à la hauteur de leur expertise », estime madame Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
Cette séquence de grève est la plus grande de l’histoire du Québec. Plus de 570 000 personnes du secteur public font la grève, dont plus des trois quarts sont des femmes.
« C’est fini l’époque où le gouvernement pouvait nous sous-payer et se fier sur notre « vocation ». On n’est pas des garde-malades, on est des professionnelles en soins qui ont des familles. Payez-nous à notre juste valeur ! Les dernières offres ne couvrent même pas l’inflation ! », ajoute madame Bouchard.
« Le gouvernement dit qu’il veut parler de l’organisation du travail, mais ce qu’il propose c’est tout le contraire. Envoyer n’importe qui, n’importe quand, n’importe comment, ce n’est pas du progrès, c’est de la folie. Ça ne fera qu’augmenter l’exode qu’on vit déjà dans le réseau et diminuer les soins sécuritaires aux patient-e-s, » affirme la présidente de la FIQ.
Mauricie-Centre-du-Québec : un avant-goût
En Mauricie-Centre-du-Québec, le gouvernement a déjà mis en place un avant-goût de ce qu’il veut pour tout le Québec. Déplacer des professionnelles en soins sans se soucier de leur expérience et leur expertise. Résultats : des centaines de démissions. Ensuite, on vient dire que l’organisation du travail est la priorité du gouvernement pendant cette négociation. C’est plutôt la désorganisation du travail que le gouvernement met de l’avant.
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