Édition du 19 novembre 2024

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Éducation

Grève des cliniciens : la direction de l'Université de Montréal joue la carte de l'intimidation (SGPUM)

MONTRÉAL, le 8 déc. 2016 - Les professeurs cliniciens œuvrant à la Faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM, membres du SGPUM, tentent présentement de négocier leur première convention collective.

Cette négociation a pour objet la reconnaissance et le respect des professeurs cliniciens, qui effectuent un travail fondamental et essentiel à la Faculté de médecine vétérinaire, par l’établissement de conditions de travail respectant ces principes.

Comme la direction de l’UdeM ne démontre aucune réelle ouverture aux demandes des collègues et que la négociation stagne, les cliniciens ont décidé d’exercer leurs droits constitutionnels quant à la liberté d’expression et au droit de grève, en votant douze journées de grève dont six ont déjà été exercées jusqu’à aujourd’hui.

Pour démontrer la bonne foi des cliniciens, le SGPUM et les représentants de l’UDM ont mis sur pied un système de communication afin de répondre aux urgences vétérinaires.

Devant l’exercice légal et pacifique de ces droits, la direction de l’UdeM, plutôt que de choisir la reconnaissance et le respect, a décidé de traiter les cliniciens comme des employés de seconde zone, notamment en jouant la carte de l’intimidation, de l’enfantillage et la désinformation. 

En effet, la direction de l’UdeM :

 a fait usage de gardiens de sécurité afin d’interdire aux professeurs cliniciens piqueteurs et à leurs sympathisants l’accès aux toilettes du « Presse-Café » situé sur le campus de St-Hyacinthe ;

 a fait usage de gardiens de sécurité afin d’interdire à certains professeurs et étudiants, qui soutenaient les cliniciens par le port d’écharpes ou de macarons, l’accès aux locaux de la Faculté de médecine vétérinaire ;

 a refusé d’admettre les professeurs cliniciens et leurs sympathisants sur les terrains du Campus de Montréal lors de la manifestation pacifique du 5 décembre 2016. À cette occasion, les agents de sécurité de l’UdeM se sont même placés de façon intimidante pour encadrer l’autobus transportant les cliniciens ;

 a transmis, le 5 décembre dernier, un courriel à la communauté universitaire dans lequel se trouvaient des informations inexactes ou incomplètes. Dans cette communication la direction allègue des offres bonifiées qu’elle aurait faites à la table de négociation et ce en donnant comme exemple l’engagement pluriannuel, l’accès à la permanence après trois ans, des avantages sociaux comparables à ceux accordés à d’autres groupes d’employés de l’Université et des salaires concurrentiels au marché. La réalité est plutôt que l’engagement pluriannuel et l’accès à la permanence après trois ans sont des conditions de travail dont bénéficient déjà les professeurs cliniciens. Les avantages sociaux proposés sont déjà acquis depuis des années, alors que les salaires offerts sont ceux qui sont déjà en vigueur. De quelles offres s’agit-il alors ?

Tous ces faits nous font douter de la bonne foi de la direction de l’Université à trouver une solution avantageuse comme elle l’écrit à la communauté. Ceci dit, le SGPUM et les professeurs cliniciens sont toujours prêts à négocier et ils continueront de le faire, mais il est évident que sans les moyens de pression, les professeurs cliniciens ne pourront obtenir les conditions de travail respectables qu’ils méritent.

Aussi, les professeurs cliniciens continueront de façon légale et pacifique d’exercer leurs droits afin d’obtenir des conditions de travail qui traduisent la reconnaissance et le respect qu’ils méritent.

L’Exécutif du SGPUM

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