L’entente couvre la période entre le 1er août 2010 et le 30 juin 2016. Dès la signature de celle-ci, le taux horaire unique passera à 18 $, soit une augmentation de 0,83 $. Elle prévoit également les augmentations de salaire suivantes : 1 % rétroactif pour 2010-2011, 2 % pour l’année en vigueur et 2 % d’augmentation pour les quatre autres années, auxquels s’ajoutera un autre 2 % à l’échéance de la convention collective.
Ce qui portera le taux horaire unique à 20 $, une augmentation globale de 16,5 % pour la durée totale du contrat de travail. Une clause d’indexation applicable après le 30 juin 2013 pourra majorer le taux d’augmentation salariale annuel si l’indexation versée par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) est supérieure à celle prévue.
« Nous avons obtenu une entente qui prévoit des augmentations salariales qui vont porter notre taux horaire à 20 $ à la fin de la convention collective et, à ce sujet, nous sommes heureux. Toutefois, nous sommes déçus de ne pas avoir atteint l’objectif du 30 juin 2013 comme date de fin de convention collective. Nous avons dû négocier avec la pression des commissions scolaires qui avaient signifié leur intention de résilier leurs contrats avec Autobus Laval après sept jours de grève, et des pertes d’emploi qui auraient pu se produire.
Pour nous, le combat n’est pas terminé et il est certain que, malgré les événements, nous réitérons notre engagement envers le Secteur transport scolaire (STS). Nous serons là pour appuyer inconditionnellement les travaux d’évaluation de l’emploi du Comité mixte sur le transport scolaire qui mèneront à la reconnaissance et à la valorisation de notre métier », de souligner Gilles Doiron, porte-parole du STTAL.
Pour sa part, Jacques Forgues, président du STS, a précisé : « Au sujet des travaux d’évaluation de l’emploi recommandés par le Comité mixte sur le transport scolaire, nous attendons toujours des nouvelles de la ministre Line Beauchamps. »
« Dès le début du conflit, les commissions scolaires des Premières-Seigneuries et de la Capitale ont déposé leurs avis de résiliation de contrat à Autobus Laval. En agissant ainsi, celles-ci n’ont pas laissé libre cours à la négociation entre le syndicat et l’employeur. Il est clair que le dépôt de ces avis retire au syndicat leur rapport de force et impose une pression extérieure au conflit, celle d’une tierce partie, de déclarer Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics - CSN (FEESP).
« La FEESP fera les représentations politiques nécessaires pour que ces clauses contractuelles, qui ne visent qu’à briser l’essence même des relations de travail, soient dénoncées et, éventuellement, carrément interdites. Il n’y a qu’un régime qui gère les relations de travail au Québec pour tout le monde et nous ne pouvons accepter que de telles pratiques viennent intervenir de la sorte », de dire M. Marcoux.
« Historiquement, le manque de reconnaissance dans ce secteur explique les bas salaires qui y sont encore offerts aux non-syndiqués. Même chez ceux qui le sont, les salaires versés obligent souvent les travailleuses et les travailleurs à cumuler deux emplois. Pour chaque syndicat local, le renouvellement de leur convention collective devient donc une occasion de revendiquer un rattrapage salarial afin d’améliorer leurs conditions de travail.
Pour y arriver, il faut toutefois du temps et des luttes. Les membres du STTAL le savent très bien et c’est grâce à leur mobilisation et à leurs luttes qu’ils sont enfin arrivés à obtenir une entente qui leur permettra de toucher un meilleur salaire », d’expliquer Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches - CSN.
Le STTAL regroupe environ 180 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés de services publics - CSN, qui compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres dans le domaine des services publics et parapublics.