Les Solidaires s’inquiètent des conséquences qu’ont quotidiennement ces projets d’optimisation sur le personnel de la santé et sur leurs patients et patientes et demande au ministre Hébert d’intervenir sans plus attendre dans ce dossier.
« Derrière les buts soi-disant nobles d’optimisation que préconise ce type de firmes se trouvent des objectifs de rendements incompatibles avec des services de qualité à la population. De telles méthodes, qui traitent les soins comme un travail à la chaîne, entraîne une baisse de qualité dans les services de santé. Le gouvernement ne peut laisser la situation se détériorer davantage » insiste Françoise David, porte-parole de Québec solidaire.
« C’est faire preuve d’une bien douteuse compréhension des soins de santé que d’obliger le personnel à restreindre le temps consacré aux services à la population en misant avant tout sur une performance purement quantitative. De quel genre d’expertise la firme Proaction peut-elle se targuer pour avoir obtenu 15 millions de dollars en contrats publics du réseau de la santé ? » questionne Mme David.
La pétition initiée par l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a recueilli près de 2 500 signatures. Une manifestation regroupant des membres de l’APTS a également eu lieu ce mardi 4 juin pour presser le gouvernement Marois d’agir.
Le libellé de la pétition se lit comme suit :
« CONSIDÉRANT QUE des projets d’optimisation, en particulier ceux confiés à la firme privée Proaction, obligent le personnel à restreindre le temps consacré aux services à la population, sans tenir compte de la complexité humaine ;
CONSIDÉRANT QUE ces projets misent avant tout sur la performance, au détriment de toutes les autres considérations ;
CONSIDÉRANT QUE cette méthode met en péril la qualité des services offerts à la population ;
CONSIDÉRANT QUE le cadre de gestion et de pratique imposé par la méthode Proaction mine le climat de travail ;
CONSIDÉRANT QUE les lois professionnelles et du travail obligent les établissements de santé à fournir un environnement de travail qui favorise la qualité des services offerts ;
CONSIDÉRANT QUE les professionnels du réseau de la santé et des services sociaux doivent respecter un code de déontologie strict qui précise clairement de s’abstenir d’exercer dans des conditions susceptibles de compromettre la qualité de leurs services ;
CONSIDÉRANT QUE 15 millions de dollars en contrats ont été accordés à la firme Proaction seulement, souvent sans appel d’offres ;
Nous, soussigné(es), demandons au gouvernement du Québec :
1. de décréter un moratoire sur les projets d’optimisation qui ne cherchent que des gains de productivité au détriment de la qualité des services offerts à la population ;
2. de lancer une enquête en bonne et due forme sur le processus d’attribution des contrats accordés à la firme Proaction. »