Le 29 mai, le gouvernement a publié sans faire d’annonce publique un
règlement autorisant la fracturation hydraulique. Le règlement permet
le forage d’un puits à partir de 400 mètres sous l’aquifère. À
titre de
comparaison, le Dakota du Nord, état américain réputé comme
permissif
avec l’industrie, a imposé une norme de 1 000 mètres sous la nappe
phréatique.
« La norme choisie est irresponsable et met en danger la nappe
phréatique. Elle est en fait taillée sur mesure pour contenter
l’industrie qui veut forer impunément à Anticosti. Le résultat sera
d’ouvrir 80% du territoire de l’ile aux forages. Une norme à 1 000
mètres aurait protégé les deux tiers de l’île », s’insurge
Amir Khadir,
député de Mercier.
Le gouvernement invoque l’urgence pour réduire le délai de consultation
sur son projet de règlement à seulement 30 jours.
« Le gouvernement cherche à passer des changements en douce pour
éviter
de devoir faire face à l’opinion publique et pour contenter le lobby
des énergies sales. On comprend mieux ce que voulait dire le ministre
de l’Environnement quand il affirmait que son rôle était d’être un
partenaire de l’industrie. Il doit aujourd’hui expliquer à quoi riment
ces cachoteries et cet empressement. Comment a-t-il pu déposer un
règlement aussi laxiste ? Sur qui pouvons-nous compter dans ce
gouvernement pour protéger l’Environnement ? » demande Andrés
Fontecilla, président de Québec solidaire.
Une pétition de 26 000 signatures
L’adoption discrète du règlement a été dénoncée par
l’ingénieur en
géologie Marc Durand à l’occasion d’une conférence tenue mardi le 4
juin et marquant le dépôt d’une pétition regroupant 26 000
signatures
pour la protection d’Anticosti. À la demande des initiateurs de cette
pétition, Amir Khadir, député de Mercier, a transmis aujourd’hui aux
chefs des différents partis les signatures recueillies. Les signataires
réclament « un moratoire immédiat pour éviter des dommages
environnementaux irréversibles. »
SOURCE :
Aile parlementaire de Québec solidaire