« Nos restos de quartier ferment à gauche, à droite, et tout ce que la CAQ trouve à faire, c’est de demander gentiment aux applications de réduire leurs frais abusifs. Quel aveu d’impuissance ! Le gouvernement Legault a pris assez de retard. Aujourd’hui, il doit choisir entre les profits de Uber Eats, Skip et DoorDash et la survie pure et simple de nos restaurants de quartier. Le milieu de la restauration est déjà accablé par des mois de fermeture et l’indifférence du ministre Fitzgibbon. Des frais de 30%, c’est la goutte de trop », plaide le député de Rosemont, qui craint de voir les frais abusifs des applications refilés aux consommateurs.
Fin 2020, l’Ontario annonçait un plafond de 15% pour les frais de livraison avec un plafond global de 20% pour tous les frais dans les régions confinées. En Colombie-Britannique, le même plafond sera imposé partout jusqu’à la fin de l’état d’urgence. Au Québec, plusieurs demandes d’action collective ont été déposées par des restaurateurs pour en finir avec ces frais abusifs.
Les restaurants et les clients pris en otage
Pour Québec solidaire, le gouvernement doit éviter de répéter les erreurs commises avec le projet de loi sur les taxis.
« En donnant à Uber un beau projet de loi fait sur mesure, on a fait entrer le loup dans la bergerie. Bien maintenant, le loup a fait le tour de la bergerie et il est entré dans le resto du village ! Tout le monde commande plus souvent depuis le début de la pandémie, c’est normal. Ce qui est moins normal, c’est qu’on laisse les applications de livraison fixer les règles du jeu. Alors que les restaurants et les clients paient des frais qui coûtent les yeux de la tête, les livreurs touchent des salaires dérisoires. S’il n’est pas encadré, le modèle économique de Uber Eats, Skip et DoorDash est ruineux pour le Québec », martèle Vincent Marissal.
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