« Les avocats de Pétrolia sont sur le pied de guerre. Est-ce une autre manœuvre gouvernementale pour gagner du temps face aux partenaires privés ? Tout porte à croire que le groupe d’expert ne laissera pas passer ce projet, alors cessons l’improvisation et retirons-nous définitivement de ce projet dévastateur », affirme Manon Massé.
Plutôt cette semaine, l’entreprise française Maurel & Prom faisait aussi pression sur le gouvernement en menaçant de le laisser payer seul la facture de l’exploration. Payer 100 millions $ pour l’exploration pétrolière, alors que Québec s’est engagé à ne pas exploiter l’île, ça se résume à jeter l’argent des contribuables directement par la fenêtre ! Tout le monde sait que le premier ministre s’est engagé à ne pas saccager Anticoti, qu’attend-il pour mettre la clé dans la porte ? Le gouvernement libéral a-t-il peur de dire non à des grandes entreprises ? » demande la députée.
Manon Massé rappelle que le ministre de l’Environnement, David Heurtel, n’a toujours pas accepté de rencontrer la communauté de l’île d’Anticosti.
« La tension monte sur Anticosti. La communauté est inquiète et les autochtones s’ajoutent maintenant à la liste des opposants à ce projet désastreux. Le président de Pétrolia n’a qu’à faire un peu de chantage pour obtenir une rencontre avec le premier ministre ! Quand il s’agit de la population ou d’un maire dûment élu, c’est autre chose. C’est scandaleux ! Pour les libéraux, les actionnaires comptent davantage que les citoyens et citoyennes », s’est insurgée la députée solidaire.