Au cours des derniers jours, le gouvernement du Québec, par l’entremise de la ministre des Transports, a annoncé qu’il n’épongerait que 20 % des déficits des sociétés de transport et que, par conséquent, celles-ci devraient se serrer la ceinture de plusieurs crans pour arriver à boucler leur budget.
« Le gouvernement de la CAQ n’a pas de plan clair en matière de transports collectifs et c’est vraiment déplorable, constate la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le développement du transport collectif est pourtant crucial pour l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Si le provincial n’éponge que 20 % des déficits des sociétés de transport comme il le prévoit, il ratera les objectifs qu’il s’est fixés dans sa politique de mobilité durable, en vigueur jusqu’en 2030. En ignorant l’appel à l’aide des sociétés de transport, le gouvernement Legault fait preuve d’un manque flagrant de vision en matière de transport, ce qui est très préoccupant. Bien sûr, pour les travailleuses et les travailleurs du secteur, ajoute-t-elle, mais aussi pour toute la société québécoise. »
« C’est catastrophique, surtout de la part d’une ministre de la Mobilité durable, d’annoncer de telles coupes ! Nous savons fort bien que si le gouvernement maintient cette position, cela entraînera nécessairement des coupes de service un peu partout au Québec. Cette annonce est complètement insensée et extrêmement alarmante, tant pour nos membres que pour les usagers du transport en commun », affirme Simon-Mathieu Malenfant, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN).
« La CSN appuiera solidement les sociétés de transport et les municipalités du Québec dans leurs actions afin d’assurer qu’elles obtiennent le financement nécessaire au maintien et à l’amélioration des services en transport en commun. La FEESP et la CSN travaillent activement à l’élaboration d’un plan d’action afin de réagir rapidement à la situation », soutient la présidente de la CSN.
« La pandémie de COVID-19 a donné un coup dur aux sociétés de transport. Alors qu’elles peinent à se relever de nombreux défis colossaux, ce n’est pas du tout le temps de leur couper l’herbe sous les pieds. Le Québec a besoin d’un gouvernement novateur en matière de transport collectif », déclare également Simon-Mathieu Malenfant.
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