Près de 300 chauffeurs d’autobus affiliés à la Section locale 106 du Syndicat des Teamsters sont en grève dans la région de l’Outaouais depuis le début du mois de mai. Cette situation est due au refus systématique des employeurs de négocier et d’accorder aux chauffeurs un salaire décent, qui reflète l’importance de leur rôle au sein de leur communauté.
Depuis, nous avons à maintes reprises demandé à ces entreprises de nous rencontrer, mais nos demandes ont été systématiquement ignorées. Même après avoir collaboré avec les employeurs pour nommer des conciliateurs dans le but de faciliter les discussions, ces dernières ont été immédiatement avortées, les employeurs n’ayant "rien de nouveau" à nous proposer.
Ces grèves dans le transport scolaire ont impacté des milliers d’élèves et autant de familles, en plus de causer des dommages économiques à la région. Alors que nous apprenions la semaine dernière que les institutions scolaires dédommageaient financièrement les parents, un sombre tableau semble se dessiner : cette grève est le résultat d’un financement opaque et défaillant des transporteurs scolaires en Outaouais. Bien que le Syndicat des Teamsters est déçu de ne pas avoir été informé de la situation par les employeurs plus tôt, l’heure n’est pas à la rancœur, mais à l’avancement.
La situation en Outaouais n’est pas unique. Des chauffeurs d’autobus scolaires affiliés au Syndicat des Teamsters sont présentement en grève pour les mêmes raisons dans d’autres régions, à Magog, Lachute, Yamaska, ainsi que sur la Rive-Sud de Montréal. Est-ce que les présumées défaillances en Outaouais sont également présentes dans ces régions ? Et qu’en est-il du reste du Québec ? Allons-nous assister aux mêmes problèmes et aux mêmes grèves ailleurs ?
Nous exhortons le réseau de l’éducation, le ministère de l’Éducation et le Conseil du trésor à se pencher de toute urgence sur cette question. Nous espérons ainsi que les chauffeurs en grève puissent obtenir un salaire qui leur permette de vivre dignement et de reprendre leur travail le plus rapidement possible. En effet, si ces allégations s’avèrent exactes, le gouvernement porte une grande partie de la responsabilité de la situation actuelle.
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