On se rappellera que celles-ci avaient été négociées dans la convention collective de 2015 à 2020 pour contrer le manque de personnel et corriger une iniquité entre les ouvriers spécialisés du secteur public et ceux du secteur privé. En effet, selon l’Institut de la statistique du Québec, les ouvriers spécialisés au public ont un salaire inférieur de plus de 30 % à celui de leurs collègues du privé.
En 2015, les différents syndicats - FTQ, CSN, CSQ, SFPQ - avaient forcé la main du gouvernement afin de trouver une solution à cette injustice. Des lettres d’entente avaient été signées à cet effet, lesquelles arriveront à échéance le 31 mars prochain. Cependant, le gouvernement caquiste a récemment confirmé qu’il ne les reconduira pas.
Cette annonce inattendue survient dans un contexte où les négociations viennent à peine de commencer avec les organisations syndicales regroupant les syndiqués du secteur public. Les ouvriers spécialisés représentés par le Conseil provincial du soutien scolaire (CPSS) du SCFP sont outrés par cette nouvelle.
« Si le Conseil du trésor va de l’avant et abolit les primes, en plus de démotiver et de mettre en colère ses propres employés dévoués, il risque de voir plusieurs d’entre eux migrer vers le privé », a averti Michel Blanchette, président du CPSS.
Le SCFP entend prendre tous les moyens nécessaires mis à sa disposition pour faire entendre raison au gouvernement caquiste afin qu’il conserve ces primes.
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