« Je salue la détermination de nos membres et de leur comité de négociation », lance Nicolas Lapierre. « Leur unité et leur inébranlable solidarité, en pleine période de pandémie, sur toute la Côte-Nord ainsi qu’au Québec, a fait la différence entre les premières offres reçues de l’employeur et ce nouveau contrat de travail qui profitera à toute la région. Je remercie l’ensemble des sections locales du Syndicat des Métallos au Québec pour leur solidarité envers les 2500 métallos de la Côte-Nord. Nos membres ont lutté pour obtenir le respect et ce message a été entendu par l’employeur. »
Voici le résultat des votes, selon les accréditations syndicales :
– Pour les métallos de la section locale 5778 (mine de Mont-Wright et de Fire Lake, à Fermont) : acceptée à 96 % ;
– Pour les métallos de la section locale 6869 (port et chemin de fer, Port-Cartier) : acceptée à 88 % ;
– Pour les métallos de la section locale 7401 et 7401-FP sud (employés de bureau de Port-Cartier et techniciens en protection des incendies) : acceptée à 98 % ;
– Pour les métallos de la section locale 7401 et 7401-FP nord (employés de bureau de Fermont et force protectrice) : acceptée à 90 % ;
– Pour les métallos de la section locale 8664 (usine de bouletage de Port-Cartier) : acceptée à 95 %.
La richesse d’ici pour l’économie d’ici
Le nouveau contrat de travail est d’une durée de 4 ans. En considérant l’intégration au salaire du boni de vie chère, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations salariales moyennes de plus de 3 % par année et des augmentations annuelles moyennes des prestations de retraite de 3,75 %. Les retraités actuels verront aussi leurs rentes être indexées de 1 à 3 %.
« Grâce à ce nouveau contrat de travail, nous estimons que les retombées économiques pour la région devraient atteindre 178 M$ pour les quatre prochaines années, soit une augmentation annuelle moyenne de 14 % dans l’apport à l’économie régionale », fait valoir le coordonnateur régional des Métallos, Nicolas Lapierre. « À travers cette lutte pour leurs conditions de travail, nos membres se sont aussi battus pour le tissu économique de la Côte-Nord et du Québec. Nous pouvons aujourd’hui être fiers de leur lutte ! »
La lutte des membres du Syndicat des Métallos pour que la richesse d’ici revienne à l’économie d’ici, thème du slogan rassembleur de la grève, aura porté fruit. En plus de voir l’employeur abandonner son projet d’horaire 14/14 pour les employés du chemin de fer à Port-Cartier, la prime nordique pour les travailleurs de Fermont grimpe de plus de 90 % pour se fixer à 1200 $ par mois en 2024, la prime de nuit augmente pour l’ensemble des salariés de 50 % et tous les travailleurs de Port-Cartier ou en navettage obtiennent la parité avec leurs collègues de Fermont en ce qui a trait au calcul des vacances.
Deux lettres d’entente s’annexant à ce nouveau contrat de travail témoignent de l’importance des gains obtenus par le Syndicat pour l’économie de la région et du Québec. La première lettre d’entente, intitulée Contribution à la vitalité de la grande région de Port-Cartier, permet d’instaurer une prime annuelle de 1000 $ à 1200 $ pour tous les travailleurs habitant dans les localités de la Côte-Nord situées entre Baie-Trinité et Sept-Îles. La seconde permettra de créer un Groupe de travail pour la mobilisation et la transformation d’ArcelorMittal. Celui-ci aura pour mandat de trouver des solutions aux nombreux enjeux évoqués par les travailleurs et leurs représentants durant la grève : le concentrateur aux installations de Mont-Wright, la santé et sécurité du travail, la main-d’œuvre et l’emploi local, la rénovation et l’entretien du parc immobilier à Fermont, les retombées économiques pour les fournisseurs locaux de biens et services, l’implication et l’initiative dans la communauté, le développement du sentiment d’appartenance, etc.
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