12 août 2024 | tiré de reporterre.net
Selon l’étude State of wildfires, près de 3,9 millions de kilomètres carrés sont partis en fumée. Plus fréquents et plus dévastateurs, notamment à cause des sécheresses à répétition, ces feux ont ravagé des zones entières en Amazonie (Brésil, Bolivie, Pérou, Venezuela), à Hawaï ou encore en Grèce. Athènes a une fois de plus été léchée par les flammes cet été. « L’année dernière, des feux ont tué des gens, détruit des maisons et des infrastructures, causant des évacuations de masse, menaçant les sources de revenus et endommageant des écosystèmes vitaux », alerte aussi Matthew Jones de l’université d’East Anglia, l’auteur principal du rapport. « Ces incendies deviennent plus fréquents et intenses avec le réchauffement du climat, et à la fois la société et l’environnement en subissent les conséquences », déplore-t-il.
Les émissions provenant des incendies dans les forêts boréales du Canada ont été plus de neuf fois supérieures à la moyenne des deux dernières décennies, et ont contribué à près du quart des émissions mondiales liées aux incendies. « Plus de 232 000 personnes ont été évacuées au seul Canada, ce qui souligne la gravité de l’impact humain », insiste l’étude. D’autres régions ont particulièrement souffert, notamment en Amazonie.
Selon les auteurs, le changement climatique a augmenté la probabilité de conditions météorologiques favorisant ces feux. D’après leurs calculs, le réchauffement d’origine humaine a augmenté d’un facteur 20 au moins la probabilité de conditions météorologiques propices aux incendies dans l’Amazonie occidentale.
À l’avenir, les auteurs de l’étude tablent sur une probabilité renforcée de ces incendies si l’humanité persiste à émettre beaucoup de gaz à effet de serre. Rien n’est encore écrit. D’après une autre étude publiée dans le journal Nature Ecology & Evolution en juin, le nombre et l’intensité des feux de forêt extrêmes ont plus que doublé dans le monde depuis vingt ans, en raison du réchauffement climatique dû à l’activité humaine.
Nous avons eu tort.
Quand nous avons créé Reporterre en 2013, nous pensions que la question écologique manquait de couverture médiatique.
Nous nous disions qu’il suffirait que la population et les décideurs politiques soient informés, que les journaux et télévisions s’emparent du sujet, pour que les choses bougent.
Nous savons aujourd’hui que nous avions tort.
En France et dans le monde, l’écrasante majorité des médias est désormais aux mains des ultra-riches.
Les rapports du GIEC sont commentés entre deux publicités pour des SUV.
Des climatosceptiques sont au pouvoir dans de nombreuses démocraties.
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