Québec, le 3 décembre 2008 –
Bien que Québec solidaire s’engage à augmenter le nombre de places en service de garde, les candidates de la région de Québec tiennent à rappeler que d’autres mesures sont nécessaires pour les femmes et les familles du Québec. Au sujet des CPE (centres la petite enfance), il faut assouplir les horaires et leur structure afin d’offrir des services mieux adaptés aux travailleuses et travailleurs à temps partiel ou à horaire atypique.
Plus globalement, des mesures sont requises autour de trois axes : des services publics de santé mieux financés ; une vraie lutte contre la pauvreté ; des mesures actives contre la discrimination et la violence.
Santé publique : L’amélioration des conditions de vie des femmes et des familles passe par la consolidation des services publics de santé malmenés par les coupures du PQ et le sous-financement des libéraux. Comme l’explique Martine Sanfaçon, candidate dans Charlesbourg et infirmière de profession, « le virage ambulatoire, les chirurgies d’un jour et la désinstitutionalisation ont poussé les malades hors des hôpitaux, pour les remettre aux personnes proches aidantes des familles, principalement des femmes. » Dans ce contexte, Québec solidaire propose la reconnaissance du travail des personnes proches aidantes, entre autres par l’instauration d’une prestation québécoise d’aide financière, la modification du régime des rentes et le développement des ressources de répit. De plus, une réorientation des budgets et un réinvestissement en santé permettraient l’augmentation des services de proximité, des services à domicile, et des services en périnatalité.
Pauvreté : En plus des mesures déjà annoncées concernant la lutte à la pauvreté, telles que la hausse et l’indexation des prestations d’aide sociale et la hausse du salaire minimum, Québec solidaire propose des mesures spécifiques visant les femmes et les familles. Ainsi, tel que le mentionne madame Sanfaçon : « le Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) doit être élargi pour inclure les 20 000 personnes qui en sont actuellement exclues et les pensions alimentaires doivent être retirées du calcul des prestations gouvernementales, en particulier l’aide sociale et l’aide financière aux études. »
Discrimination et violence : Catherine Flynn, candidate dans Chauveau, rappelle qu’il existe encore plusieurs situations de discrimination des femmes. Des mesures s’imposent telles que le renforcement de la Loi sur l’équité salariale et l’augmentation de la représentation des femmes dans les lieux de pouvoir, entre autres par l’amélioration du programme À égalité pour décider. Dans le même ordre d’idées, madame Flynn rappelle que « les femmes sont encore victimes de violence de toutes sortes. À cet égard, Québec solidaire propose de développer davantage les campagnes de sensibilisation sur les violences faites aux femmes et d’assurer un meilleur soutien financier aux groupes de femmes qui aident les victimes ainsi qu’aux groupes travaillant en prévention auprès des hommes aux comportements violents. Certaines femmes doivent être particulièrement soutenues par ces mesures, notamment les femmes autochtones, les femmes itinérantes, et les femmes dans le milieu de la prostitution. »
Martine Sanfaçon a tenu à conclure en soulignant que « la forme de censure médiatique appliquée à Québec solidaire durant cette campagne, en particulier dans la région de Québec, est aussi celle des femmes, puisque notre parti est le seul qui présente plus de femmes que d’hommes. Les femmes de gauche sont donc doublement discriminées par les médias. »
