« Doit-on rappeler que les services aux Autochtones qui vivent à l’extérieur des réserves sont de responsabilité provinciale ? Selon les données de la Gendarmerie royale du Canada, au moins 46 homicides de femmes autochtones ont été répertoriés entre 1980 et 2012 au Québec, sans compter les disparitions. Ces drames ne sont pas l’apanage des réserves autochtones, cela se passe aussi en milieu urbain. C’est la responsabilité du gouvernement du Québec de faire le nécessaire pour enrayer ce fléau, s’y refuser relèverait de la négligence criminelle ».
En 2016, 53% des Autochtones du Québec vivent en milieu urbain. « Après la crise de Val-d’Or, nous avons vu le gouvernement se mobiliser pour éteindre les feux. Dans la foulée, les Centres d’amitié autochtone de Montréal, Val-d’Or et Sept-Îles ont reçu un financement ponctuel d’environ 50 000$ pour engager une ressource spécialisée. Nous approchons du 31 mars et Native Montreal, le Centre amitié autochtone de mon comté, ne sait toujours pas si ce montant sera renouvelé ». Pour la députée, si ces subventions prennent fin après seulement trois mois, ça serait la preuve que les actions annoncées pour apaiser la crise de Val-d’Or n’auraient malheureusement été qu’une opération stérile de relations publiques.
« De l’avis des intervenant.e.s qui travaillent au quotidien avec les femmes autochtones, le renouvèlement de ces enveloppes budgétaires dédiées à la prévention des agressions sexuelles est primordial, et ce, minimalement jusqu’à la fin des travaux de la commission parlementaire sur les conditions de vie des femmes autochtones qui aboutira, je l’espère, à un plan sur le long terme. Pendant ce temps, des femmes continuent de mourir et de disparaitre. Le gouvernement Couillard a la responsabilité de démontrer aux organisations autochtones et aux familles des victimes qu’il ne leur a pas menti et qu’il a une réelle volonté d’agir dans ce dossier ».
La députée marchera aux côtés des femmes autochtones et de leurs proches ce dimanche 14 février à 15h au métro St-Laurent, à Montréal.