On ne signera pas !
« Nous n’avons pas la capacité d’assumer les hausses et nous ne pouvons pas accepter certaines des clauses du bail. Nous ne signerons donc pas tel quel le bail déposé par la CSDM pour juillet 2017. Nous demandons à la CSDM de négocier des baux et des loyers qui respectent nos organismes et nos capacités de payer » affirme Léo Fortin du groupe Le Chez Nous de Mercier Est, l’un des signataires de la déclaration.
Les hausses actuelles et futures forcent les organismes à couper dans leurs services et leurs activités, surtout pour les groupes d’action communautaire autonome. Beaucoup d’entre eux seront à termes forcés de quitter leurs locaux si la CSDM maintient sa politique tarifaire. « Nous sommes des centres pour aînés, femmes, familles, des groupes d’éducation populaire et de défenses des droits des personnes démunies. Nous offrons à la communauté des services de base, essentiels et accessibles, souvent gratuits. C’est indispensable qu’on puisse rester dans nos communautés », poursuit M. Fortin.
D’autres organismes, qui ne doivent pas signer de baux dès cette année mais anticipent leur tour, ont signé une déclaration solidaire, comme par exemple le CPE Alexis Le Trotteur. Pour Guy Arseneault, la situation des 19 CPE logés par la CSDM est intenable. « Le prix exigé dépasse le montant accordé par le ministère de la Famille pour l’occupation des locaux, et les baux de deux ans ne nous permettent pas de répondre aux exigences du ministère ni de faire d’améliorations locatives puisque nous devrions pouvoir les amortir sur une plus longue période. Dans ces conditions, les CPE ne peuvent signer de tels baux. »
La CSDM ne peut pas régler ses problèmes sur le dos du communautaire
« Les groupes lancent un cri du cœur à la CSDM : changez de stratégie ! « La CSDM doit cesser de nous utiliser pour faire pression sur le gouvernement, affirme Micheline Cromp du centre de femme de Pointe-Saint-Charles Madame Prend congé, locataire de la Maison Saint-Charles. La solution doit être concertée, avec tous les paliers de gouvernement, pour conserver des locaux institutionnels à coût abordable. »
« Nous sommes tout à fait conscients de la situation déficitaire de la CSDM et de la priorité à donner aux enfants. Mais la CSDM ne peut pas régler sa situation financière en asphyxiant les groupes communautaires. Fermer ou compresser des groupes communautaires n’est pas la solution ! Même avec des loyers plus élevés, la CSDM n’aurait de toute façon pas plus les moyens de rénover son parc immobilier excédentaire. Si la CSDM veut faire front commun avec les organismes pour trouver des solutions, elle doit renoncer aux augmentations de loyers impossibles à assumer, et développer avec ses locataires des relations partenariales respectueuses. » conclut Madame Cromp.
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