Dans le cadre de son émission Allo Ruffin, no. 7, François Ruffin s’entretient avec Romaric Godin sur la notion d’économie de guerre et sur sa pertinence dans cette période de crise du coronavirus. Cet extrait d’entrevue est tirée du site de François Ruffin lan01.org
Ruffin explique le sens de son émission
L’an 01 !
Avec François Ruffin « On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste ».
Telle était la devise de Gébé dans L’An 01. Aujourd’hui, on est bien obligés d’arrêter. Donc autant réfléchir. Pour que demain soit moins triste.
• On arrête, mais on alerte
• On réfléchit, on écrit
• Ensemble, c’est moins triste
La démarche : On arrête, mais on alerte
Ces derniers jours, j’ai reçu de nombreux témoignages de dysfonctionnements. Auxiliaires de vie sociale sans masque ni gel, services d’urgence déjà bondés, animateurs vacataires privés de droits au chômage technique… Ces situations, comme député, je peux m’en faire le relai. En interpellant les autorités, notamment dans mon département, la Somme. En les mettant en lumière, dans mes prises de parole, pour les autres.
Attention : Cette page, et nos contacts, ne sont pas destinés à traiter des urgences sanitaires, à vous dispenser des conseils médicaux, ou à répondre à vos interrogations. Son seul objectif est de recueillir vos témoignages, et si nécessaire d’alerter les autorités. Si vous avez besoin d’informations ou d’assistance, renseignez-vous sur la page dédiée sur le site du gouvernement : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus ou appelez le 0 800 130 000.
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On réfléchit, on écrit
« Il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons. » C’est le président de la République, dans son allocution du jeudi 13 mars, qui nous invitait à cette réflexion. Puisque nous sommes arrêtés, confinés, avec gardes d’enfants et télé-travail, je vais suivre son conseil, avec la même rigueur que je suivrai ses consignes sanitaires. On arrête de sortir, mais pas de penser. »
Je m’en vais écrire un livre. Sous vos yeux, et à vrai dire avec vous : je ne compte pas faire tout le boulot tout seul. Vous pourrez suivre ici l’avancée de mes travaux. Et vous m’apporterez vos contributions, m’aiderez avec des recherches, m’offrirez des pièces du puzzle. Nous solliciterons aussi des intellectuels, qu’ils en rédigent un petit bout.
Quel sera le thème de cet essai ?
Nous pourrions l’intituler « L’AN 01 », ou « Le Discours », ou « Révélations ». Puisqu’il s’agira, simplement, d’un commentaire composé sur l’allocution sus-mentionnée de notre Chef de l’Etat, un morceau d’anthologie, un chef d’œuvre de mauvaise foi : « santé gratuite », « en dehors des lois du marché », « souveraineté »… tout y est passé.
L’occasion, pour nous, de déposer le bilan de son mandat.
Et surtout, de tracer des chemins pour l’avenir.
L’extrait du discours de Macron
« Mes chers compatriotes, il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre État-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie au fond, à d’autres, est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà une France, une Europe souveraine, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main. Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai. »