De l’avis de ces trois organisations, la situation est si dramatique pour de nombreuses familles du Québec que le gouvernement du Québec est devant un dilemme non plus réglementaire et économique, mais moral. En effet, si Québec n’a pas la capacité de payer comme l’affirme le premier ministre, pourquoi alors concevoir un projet de loi qui exproprie près de 10 000 entrepreneurs détenteurs de droits de propriété ?
« Pour beaucoup trop de gens, c’est l’économie de toute une vie », lance le porte-parole du RTAM-Métallos, Wilson Jean-Paul. « Ces gens ont investi dans un système de permis mis en place et surveillé par Québec, qui en tirait d’ailleurs des revenus. En annulant l’investissement d’une vie, le gouvernement commet une injustice grave et doit s’engager à verser des compensations pleines et entières ».
Pour ne plus avoir un système à deux vitesses, Québec avait le choix entre interdire les multinationales comme Uber et abolir les permis. « Le gouvernement a choisi de déshabiller 10 000 entrepreneurs du Québec pour tout donner à une poignée de multinationales qui ne dépenseront pas leurs profits ici », ajoute le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau. « Et ces multinationales, dont les revenus vont dans des paradis fiscaux, pourront aller plus loin encore dans leurs projets de tarification spéculative. Il n’y a plus de doute : Québec doit compenser les permis expropriés à leur valeur d’avant les grands bouleversements ».
« Pourquoi le gouvernement persiste-t-il à vouloir spolier 10 000 familles avec un tel projet de loi ? Il doit rectifier le tir rapidement pour éviter qu’il en résulte d’autres drames. », conclut le président de la FTQ, Daniel Boyer.
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