La hausse combinée du transport et des repas en centre de jour a explosé de 83 %, rappelons-le. Une personne qui fréquente un centre de jour une fois par semaine verra à terme ses frais passer de 468 $ par année à 858 $. Si elle s’y rend deux fois par semaine, les coûts passeront de 936 $ à 1716 $. « Si le gouvernement voulait vider les centres de jour, il ne s’y prendrait pas autrement, se désole Carolle Dubé. On réduit les heures, on transfère aux travailleurs communautaires des services qu’ils n’ont pas les moyens de rendre et on augmente les tarifs. Après, on nous dit qu’on ne touche pas aux services. C’est un mensonge. »
Pour l’APTS, ce sont de fausses économies. « Les centres de jour rendent de précieux services en physiothérapie, en éducation spécialisée et en travail social, indique la présidente. Ils brisent l’isolement et permettent de maintenir les personnes âgées à domicile et ainsi d’éviter le plus longtemps possible de passer par l’urgence ou d’aller en CHSLD. »
Comme le disait l’un de nos membres cette semaine dans un article du Devoir, les proches aidants sont comme des arbres qui tombent sans faire de bruit dans la forêt. « Les centres de jour offrent du répit aux proches aidants qui se dévouent jour après jour pour leur père, leur mère, leur mari, leur femme. C’est un rôle difficile et parfois ingrat qui doit être valorisé. »
Le ministre de la Santé et des services sociaux a le devoir de protéger les plus vulnérables. « Il doit cesser de pelleter dans la cour du communautaire et des proches aidants et prendre ses responsabilités. Les centres de jour doivent être regarnis », de conclure Carolle Dubé.