Édition du 17 décembre 2024

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Premières Nations

Étude de l'Assemblée des Premières Nations sur les contaminants au sein de la population des Premières Nations

OTTAWA, le 26 juin 2013 - L’Assemblée des Premières Nations (APN) a publié aujourd’hui un rapport scientifique sur la présence de substances chimiques environnementales dans l’organisme des membres adultes des Premières Nations. Le rapport, intitulé Initiative de biosurveillance des Premières Nations - Résultats nationaux, fournit un ensemble complet de données sur les concentrations de substances chimiques environnementales présentes dans l’organisme des membres des Premières Nations.

« Il s’agit de la première étude nationale représentative de ce genre portant principalement sur les membres des Premières Nations vivant dans les réserves », a déclaré le Chef national de l’APN, Shawn A-in-chut Atleo. « Ce rapport est un outil précieux dans la lutte contre le manque de connaissances sur l’exposition et sur les concentrations de substances chimiques environnementales dans l’organisme des membres des Premières Nations. Il nous reste encore beaucoup à apprendre sur l’exposition aux produits chimiques ménagers et industriels. Comme il s’agit d’un premier rapport, les données recueillies serviront de référence à de futures études afin de déterminer si des changements dans l’environnement se traduisent par une augmentation ou une diminution de la concentration de substances chimiques préoccupantes. Ce rapport viendra aussi appuyer les données scientifiques et la recherche émergentes dans ce domaine, partout au monde. »

L’Initiative de biosurveillance des Premières Nations - Résultats nationaux est une enquête nationale qui recueille des informations pertinentes sur la santé des membres des Premières Nations au moyen de questionnaires et de mesures physiques directes. On a examiné la présence de 97 substances chimiques environnementales qui ont été sélectionnées en tenant compte des menaces pour la santé, du niveau de préoccupation du public et de la comparabilité avec d’autres études. Ces substances ont été retenues à partir d’une liste de plus de 200 produits ou groupes de produits chimiques.

La biosurveillance est devenue un outil essentiel dans les efforts visant à déterminer et à contrôler l’exposition aux substances chimiques environnementales. La biosurveillance humaine est la mesure de substances chimiques présentes dans un organisme, des produits qui en découlent lorsque ces substances se décomposent ou de ceux qui pourraient résulter d’interactions dans l’organisme. Les scientifiques utilisent ces données afin d’évaluer les menaces pour la santé provenant des substances chimiques contenues dans les produits ménagers et industriels présents dans l’environnement d’une personne.

« Bien que les résultats révèlent des traces de substances chimiques environnementales dans l’organisme des membres des Premières Nations, à l’instar des autres Canadiens, l’APN tient à souligner que, pour la plupart d’entre elles, il n’existe pas de lignes directrices indiquant à partir de quel niveau un effet néfaste pour la santé est susceptible de survenir. L’étude a conclu que les niveaux généralement détectés dans l’organisme des membres des Premières Nations ne présentent pas de risques immédiats pour la santé », a déclaré le Dr Diego Garcia, conseiller en santé publique de l’APN.

Malgré quelques exceptions, l’Initiative de biosurveillance des Premières Nations - Résultats nationaux ne révèle pas de grandes différences entre les niveaux de métaux-trace et d’autres substances chimiques environnementales entre les membres des Premières Nations et la population canadienne. Les taux de cotinine sont beaucoup plus élevés parmi les participants des Premières Nations, probablement en raison d’un plus grand pourcentage de fumeurs. C’est aussi probablement ce qui explique des niveaux beaucoup plus élevés de cadmium parmi les membres des Premières Nations. La teneur d’autres produits chimiques, comme plusieurs insecticides et pesticides, était plus faible parmi les Premières Nations. D’autres anomalies ont été identifiées dans certaines régions ou écozones par rapport aux niveaux nationaux d’exposition parmi les membres des Premières Nations.

Les données publiées ont été recueillies en 2011 et comprennent un échantillon national représentatif de 503 adultes des Premières Nations âgés de 20 ans et plus. L’Initiative de biosurveillance des Premières Nations - Résultats nationaux fournit une base utile pour des études longitudinales ultérieures ainsi que pour l’étude de certaines zones sensibles ou préoccupantes.

Pour obtenir un exemplaire de l’Initiative de biosurveillance des Premières Nations - Résultats nationaux, veuillez consulter le site web de l’APN à www.afn.ca.

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