Tiré de Reporterre.
Photo : Flickr/CC BY-NC-ND 2.0/Unicef Ethiopia
En cause : la sécheresse qui s’abat sur la Corne de l’Afrique depuis trois ans. La pire enregistrée depuis 1981. « Trois saisons de pluies consécutives ratées ont décimé les récoltes et causé un nombre anormalement élevé de décès de bétail, explique l’agence des Nations unies. Les pénuries d’eau et de pâturages obligent les familles à quitter leurs maisons et entraînent une augmentation des conflits entre les communautés. De nouvelles prévisions de précipitations inférieures à la moyenne menacent d’aggraver des conditions déjà désastreuses dans les mois à venir. » Les conséquences de la sécheresse sont renforcées par ailleurs par l’augmentation des prix des denrées de base, l’inflation et la faible demande de main-d’œuvre agricole, ce qui réduit les capacités des familles à acheter de la nourriture.
Selon le PAM, qui lance cette semaine son Plan régional de réponse à la sécheresse pour la Corne de l’Afrique, 327 millions de dollars sont nécessaires pour répondre aux besoins immédiats de 4,5 millions de personnes au cours des six prochains mois. Et aussi pour aider les communautés à devenir plus résistantes aux chocs climatiques extrêmes.
Fin janvier, le PAM alertait déjà sur la situation au nord de l’Éthiopie où près de 40 % des Tigréens souffrent d’un manque extrême de nourriture après quinze mois de conflit. Ces chiffres issus d’une nouvelle évaluation de la sécurité alimentaire révèlent aussi que 83 % des personnes sont en situation d’insécurité alimentaire. « Les familles épuisent tous les moyens dont elles disposent pour se nourrir, les trois quarts de la population utilisant des stratégies d’adaptation extrêmes pour survivre. Les régimes alimentaires s’appauvrissent de plus en plus à mesure que les produits alimentaires deviennent indisponibles », explique l’agence des Nations unies.
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