Comme bien d’autres études des dernières années, le rapport montre clairement qu’il existe un lien entre l’état de santé de la population et la pauvreté. Ce qui est nouveau et particulièrement troublant, c’est de constater l’ampleur des différences entre les quartiers économiquement défavorisés (la basse-ville) et le reste du territoire. Nous remarquons aussi que les femmes monoparentales et leurs enfants sont particulièrement vulnérables.
En décembre 2002, les trois partis représentés à l’Assemblée nationale adoptaient à l’unanimité la « loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale ». Cinq ans plus tard, il faut déplorer que peu de progrès ait été accompli, malgré une période de croissance économique soutenue durant laquelle les mieux nantis ont continué de s’enrichir.
« Nous enjoignons les responsables politiques de tous les paliers de gouvernement à prendre des mesures rapides pour que la situation commence à changer à court terme. » déclare Serge Roy, porte-parole de Québec solidaire Capitale-Nationale. « Il faut augmenter le salaire minimum à 10,16$ comme le réclament plusieurs groupes sociaux de tout le Québec. Il ne suffit pas d’avoir un emploi pour sortir de la pauvreté » enchaîne-t-il, tout en faisant remarquer que le faible taux de chômage est un leurre quand on constate qu’il y a de plus en plus d’emplois précaires.
Pour Québec solidaire Capitale-Nationale il faut viser l’élimination de la pauvreté par une répartition plus égalitaire de la richesse. Il est donc tout aussi urgent d’ajuster les revenus des personnes assistées sociales par des mesures concrètes telles que la pleine indexation des prestations. Ces prestations doivent également être augmentées pour assurer la couverture des besoins essentiels. De plus, il faut dès maintenant mettre un terme aux catégories d’aptes et d’inaptes au travail qui créent honteusement des plus pauvres parmi les pauvres.
Un autre domaine où il est urgent d’agir est celui du logement. Les prix des logements deviennent carrément inabordables et contribuent à l’appauvrissement d’un grand nombre de personnes de notre région. Avec une offre de logements locatifs de seulement 1,2% dans la région de Québec, les logements abordables pour les personnes à faible revenu sont encore plus rares ; par exemple, la proportion des « 4 ½ » inoccupés se louant entre 400$ et 549$ n’est que de 0,7%. Il faut donc que le gouvernement du Québec agisse pour augmenter de façon significative les budgets pour le logement social et coopératif.
Ce ne sont que quelques exemples de mesures qui peuvent et doivent être prises à court terme. Pour Serge Roy, « il y a lieu de faire un virage à 180 degrés pour éliminer la pauvreté et améliorer la santé de nos concitoyennes et concitoyens. C’est une question de respect et de dignité collective. Nous sommes tous et toutes responsables de la situation. »