La CSN salue l’entente intervenue lundi entre les pêcheurs de crevettes et les usines de transformation au sujet du prix de la crevette, permettant ainsi l’ouverture de la saison de la pêche en Gaspésie et le début des activités de transformation. Les quelque 500 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la transformation de la crevette sont soulagés de constater que leur emploi ne sera pas affecté par un conflit cette année.
Chaque année, les employé-es de Marinard à Rivière-au-Renard, représentés par la CSN, et de Crevette du Nord à l’Anse-au-Griffon doivent attendre qu’une entente survienne sur le prix de la crevette pour que les activités de transformation démarrent. Or, un retard dans l’approvisionnement peut entraîner pour ces travailleurs saisonniers un manque à gagner en terme de semaines de travail assurables pour l’obtention de prestations d’assurance-emploi.
La situation ne peut plus durer
La CSN souhaite que le gouvernement québécois intervienne afin de trouver une formule de détermination des prix qui assurera la stabilité des activités de pêche. « La CSN comprend qu’il y a négociation annuelle entre les transformateurs et les pêcheurs, entre autres sur la détermination du prix de la crevette, mais nous regrettons le fait que les travailleurs d’usine de transformation soient coincés et impuissants face à une situation qui perdure d’année en année. Nous en avons assez qu’à chaque début de saison, ils soient la chair à canon d’une situation qu’ils ne contrôlent pas. Des solutions à long terme doivent être mises en place », demande Normand Faubert, vice-président de la Fédération du commerce de la CSN. La centrale syndicale lance un appel à tous les acteurs socio-économiques de la région en vue de s’asseoir à la même table pour assurer la viabilité du secteur, ce qui profitera à l’ensemble de la population.
La Gaspésie, qui est aux prises avec un taux d’inactivité de près de 50 %, le plus élevé au Québec, ne peut se permettre de perdre des emplois. La région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine vit avec des taux de chômage deux fois plus élevés que la moyenne québécoise avec un pourcentage avoisinant les 17 %. L’industrie crevettière représente des retombées annuelles de plus de 60 millions de dollars et, année après année, les mêmes menaces continuent pourtant de peser sur ces centaines emplois.
Source : FC-CSN — 9 avril 2008